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MA PREMIERE PRESIDENTIELLE (3/4)

Assia, 19 ans : "Les femmes se sont battues pour le droit de vote, on ne doit pas l'oublier"

Comme de nombreux étudiants, Assia Rezagui, 19 ans, votera pour la toute première fois à l'occasion de l'élection présidentielle en avril 2022. Passionnée par la politique depuis son plus jeune âge, la jeune militante n'imagine pas une seconde ne pas se rendre dans l'isoloir les 10 et 24 avril prochains. Portrait d'une primovotante engagée.

Assia Rezagui, 19 ans, votera pour la première fois lors de l'élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022.
Assia Rezagui, 19 ans, votera pour la première fois lors de l'élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022. © DR
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À 19 ans, Assia Rezagui, originaire de Fréjus, ne compte pas laisser son vote à un autre. Chevelure châtain et yeux bruns en amande, la jeune étudiante en deuxième année de droit à Aix-en-Provence est une passionnée de politique de la première heure. À l'âge de 15 ans déjà, elle avait sa carte au Parti socialiste (PS). "J'ai toujours baigné dans la politique. Mes cinq frères et sœurs ont toujours voté, je ne me suis jamais posé la question de savoir si j'allais le faire, c'était une évidence."

Il faut dire que la jeune fille a vu sa grande sœur se présenter aux élections législatives de 2017 sous la bannière socialiste, alors qu'elle n'était encore qu'au collège. "Je me souviens avoir soutenu sa candidature et mis la main à la pâte pour l'aider". Depuis, l'adolescente déçue par le PS n'a pas renouvelé son adhésion, mais son appétence pour la politique est restée intacte.  

"Je me forge mon opinion de manière non-partisane"

Passionnée par l'actualité en général, et par la présidentielle en particulier, elle a rejoint en octobre 2021 l'association Cerfia qui a pour but de relayer des informations d'actualité fiables pour les jeunes. Aux côtés d'une quinzaine d'autres bénévoles mobilisés sur Twitter, elle traque les articles de presse qu'elle juge intéressants et les porte à la connaissance des lycéens et des étudiants. Une autre manière concrète de faire vivre le débat démocratique. "En lisant et en partageant des contenus sur la présidentielle, j'apprends à connaître chaque candidat, je me forge mon opinion de manière non-partisane." 

Après avoir longtemps soutenu Benoît Hamon qui s'est retiré de la vie politique en septembre 2021, la jeune femme a d'abord penser voter Yannick Jadot par défaut puis Christiane Taubira, arrivée tardivement dans la campagne. Avec le retrait de la candidate de gauche qui n'est pas parvenue à rassembler 500 parrainages, la jeune fille porte désormais son choix sur Emmanuel Macron. "Avec la guerre en Ukraine, je trouve qu'il s'est montré à la hauteur. Il a su endosser son rôle de chef de guerre, c'est important en cette période."

À la faculté, elle prolonge encore les débats qu'elle anime sur les réseaux sociaux avec son cercle de proches. "On parle très souvent de la présidentielle dans mon groupe d'amis. On a des avis très divergents, on n'est pas forcément d'accord. Certains vont voter pour Valérie Pécresse. D'autres Mélenchon. Mais il n'y a pas de friction entre nous. On respecte les idées de chacun. Et si le ton monte, on sort des vannes pour dédramatiser."  

"Pas le droit de se plaindre" 

Une chose énerve pourtant la jeune fréjussienne : l'abstention. "J'ai aussi beaucoup d'amis qui ne veulent pas voter et considèrent que tous les responsables politiques sont les mêmes, des menteurs. À ceux-là, j'essaie de leur dire de voter, même blanc." Assia Rezagui en est convaincue : voter est un devoir civique auquel chaque Français doit se soumettre. "Les Français qui ne le font pas n'ont pas le droit de critiquer, ni de se plaindre, s'emporte la jeune femme qui n'oublie pas que ce droit a été obtenu jadis de haute lutte. "Quand j'entends certaines filles de mon entourage dire qu'elles n'iront pas voter parce qu'elles se reconnaissent dans aucun candidat, ça m'énerve ! Les femmes se sont battues pour le droit de vote, on ne peut pas l'oublier."  

Reste un regret tout de même : le sentiment désagréable que les choses semblent jouées d'avance. "Même s'il faut se méfier des sondages, j'ai l'impression que l'élection est déjà pliée, qu'il n'y a pas beaucoup de suspense." Mais celle qui aspire, plus tard, à devenir journaliste ne veut pas se résoudre au pessimisme. D'ailleurs, elle a déjà prévu de "monter à Paris" faire la fête, le soir du second tour avec les autres bénévoles de Cerfia qu'elle n'a jamais vus en vrai. Et qu'importe le résultat du scrutin, elle aura fait son devoir.  

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