« La communauté scientifique n'a pas démontré l'existence d'un lien de causalité entre l'introduction du Gaucho dans les cultures agricoles et l'augmentation de la mortalité des abeilles », a tranché, dans une décision datée du 1er avril, le juge d'instruction chargé de l'enquête sur la responsabilité du pesticide commercialisé par le groupe Bayer dans la disparition des butineuses.
Depuis 2001, le groupe faisait l'objet d'une information judiciaire concernant son produit, soupçonné de provoquer la disparition de cheptels d'abeilles, et qui fait aujourd'hui l'objet de restrictions en Europe.
D'AUTRES FACTEURS RESPONSABLES
L'instruction a conclu que d'autres facteurs que ce seul insecticide intervenaient dans la mortalité des abeilles, tels que des parasites comme le Varoa, le frelon asiatique ou la perte de diversité des cultures. Si les apiculteurs reconnaissent la multiplicité des causes, ils soutiennent que les pesticides en sont la principale.
L'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), partie civile dans cette affaire, a dit avoir fait appel de ce non-lieu. Le dossier sera donc de nouveau examiné par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.
Les plaignants accusaient également Bayer d'avoir caché la toxicité réelle du pesticide lors de l'obtention des premières autorisations de mise sur le marché. Mais pour les experts judiciaires sur lesquels s'appuie le juge, « les éléments objectifs du dossier ne permettent pas de dire que la société Bayer a été à l'origine d'une rétention d'information ». Pour le juge
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