La mésaventure de ce jeune couple est contée par Le Parisien et fait littéralement le buzz, puisque la vidéo a été vue plus de deux millions de fois en 24 heures sur Twitter.
"On passe du rêve au cauchemar", racontent Elodie et Laurent au quotidien. La maison qu'ils ont acquise le mois dernier dans l'Essonne, ils ne peuvent y accéder. Et pour cause: elle est occupée par une famille qui refuse de partir, arguant l'avoir elle-même achetée.
"Le 19 mai, on est parti chez le notaire pour signer les papiers, pour conclure la vente. Juste après, on est venu pour faire une petite fête. On est tombé nez à nez avec les squatteurs qui nous ont dit que c'était chez eux et qu'il fallait qu'on parte", racontent les titulaires du titre de propriété.
Le jeune couple assure avoir visité trois fois les lieux quelques mois plus tôt et n'avoir rien constaté à ce moment-là. "Il y avait un matelas au sol mais pas de mobilier, pas de vêtements..."
"D'un seul coup, tout s'effondre"
Sûrs de leur bon droit, Elodie et Laurent appellent donc immédiatement les gendarmes. Et c'est seulement quand ces derniers interviennent qu'ils prennent conscience de la complexité de la situation: "Quand les gendarmes sont venus, ils nous ont dit qu'officiellement, aux yeux de la loi, ils sont chez eux. (...) C'est là qu'on prend la douche froide. On se dit qu'on va partir dans des démarches qui n'en finissent pas. Nous à côté, on a notre crédit, notre loyer. (...) D'un seul coup, tout s'effondre."
Désemparé, Laurent envisage même de planter une tente devant le portail. "Ces gens-là, ils n'ont pas de papiers, ils n'ont rien payé et ils sont chez eux. Moi je me retrouve ici, j'ai tout payé puis je n'ai le droit à rien."
Face à son titre de propriété, les squatteurs, un couple qui vit là avec ses quatre enfants, opposent "une promesse de vente, rétorque Laurent. Il n'y a pas d'en-tête, ça n'a pas été fait chez le notaire... ça ne vaut rien. (...) S'ils se sont fait arnaquer, il faut reloger ces gens."
Au lendemain de la parution de l'histoire, le ministre de l'Intérieur s'est saisi de la situation. "Cette situation est inacceptable. Avec Amélie de Montchalin [ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires], nous demandons immédiatement au préfet de l'Essonne d’engager la procédure de l'article 38 de la loi DALO pour une évacuation rapide des occupants illégaux", a écrit Gérald Darmanin sur son compte Twitter ce jeudi.
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