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Manger des fruits et légumes exotiques et hors saison plombe la planète

Cerises, illustration.

Le transport des denrées alimentaires de leur lieu de production à nos assiettes génère au moins trois fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que ce qui était estimé auparavant. C’est le constat dressé dans une étude publiée par Nature food relayée lundi 20 juin par le journal anglais The Guardian.

Selon les auteurs de l’étude, les « kilomètres alimentaires » sont probablement responsables d’environ 6 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, le transport des aliments destinés à la consommation humaine produisant chaque année 3 milliards de tonnes d’équivalent CO2.

Les scientifiques ont analysé soixante-quatorze pays et régions, et trente-sept types d’aliments différents. Ils ont constaté que les pays les plus riches représentaient 46 % des émissions dues aux kilomètres parcourus par les aliments, alors qu’ils ne représentent que 12,5 % de la population mondiale.

« Manger local est idéal »

Les fruits et légumes sont ceux qui produisent le plus d’émissions dues aux kilomètres alimentaires, car ils doivent souvent être réfrigérés et les consommateurs exigent des aliments hors saison. Le professeur David Raubenheimer, de l’université de Sydney (Australie), co-auteur de l’étude, a déclaré au Guardian que les recherches visant à rendre la production alimentaire plus durable avaient tendance à se concentrer sur la comparaison entre les régimes à base de plantes et de viande. « Notre étude montre qu’en plus de s’orienter vers un régime à base de plantes, manger local est idéal, surtout dans les pays riches », a-t-il précisé.

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