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Référendum en Tunisie : un taux de participation de près de 28 %

La commission électorale tunisienne a indiqué, lundi, que la participation au référendum constitutionnel du 25 juillet s'est établie à au moins 27,54 % des 9,3 millions d'inscrits. Des résultats officiels sont attendus dans la journée.

Un homme se fait assister pour voter au référendum dans un bureau de Kasserine, en Tunisie, lundi 25 juillet 2022.
Un homme se fait assister pour voter au référendum dans un bureau de Kasserine, en Tunisie, lundi 25 juillet 2022. © Hatem Salhi, AFP
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Le taux de participation était la grande inconnue du référendum constitutionnel en Tunisie. Le projet n'a pas mobilisé les foules : la participation a atteint 27,54 %, ayant mobilisé 2,46 millions d'électeurs sur les 9,3 millions d'inscrits, lundi 25 juillet, a annoncé la commission électorale tunisienne (Isie), évoquant des chiffres provisoires.

Mais la participation est jugée respectable par les autorités. "Les électeurs étaient au rendez-vous avec l'Histoire et se sont dirigés en nombre très respectable vers les bureaux de vote", a assuré aux médias le président de l'autorité Isie, Farouk Bouasker, soulignant que certains bureaux de l'étranger n'ont pas terminé de voter.

Les votants étaient surtout "les classes moyennes les plus lésées, les adultes qui se sentent floués économiquement, politiquement et socialement", a analysé le directeur de Sigma Conseil, Hassen Zargouni.

Ce dernier a estimé que "dépasser les 20 % de votants est plutôt un bon résultat". En Tunisie, on vote de moins en moins ces dernières années, "systématiquement en dessous des 40 %", a-t-il souligné, rappelant que la participation est passée de 52 % aux législatives de 2011, après la chute du dictateur Ben Ali, à 32 % en 2019 (sur 7 millions d'électeurs).

Toutefois la participation reste faible. "Beaucoup de Tunisiens ne se sont pas déplacés car ils étaient en vacances. Il y a également un désamour pour ce référendum", analyse l'envoyé spécial de France 24 à Tunis, Karim Yahiaoui. Une majorité des électeurs ont ainsi suivi l'appel au boycott lancé par les principaux partis opposés à Kaïs Saïed, dont le parti d'inspiration islamiste Ennahda, qui dénoncent une Constitution faisant dériver le pays vers une dictature.

Le référendum ne prévoyait pas de participation minimale, ce qui signifie que le changement de Constitution pourrait entrer en vigueur malgré une faible participation des électeurs.

Le "oui" l'emporterait, selon un sondage à la sortie des urnes

Ceux qui se sont déplacés dans les urnes n'ont pas caché leur soutien à Kaïs Saïed, ajoute Karim Yahiaoui. Selon un sondage à la sortie des urnes, le "oui" à la nouvelle constitution l'emporterait à une ample majorité de "92 à 93 %", explique à l'AFP le directeur de l'institut Sigma Conseil. Cette étude a été réalisée lundi sur un échantillon de plus de 7 500 électeurs dans 27 circonscriptions entre 7 h et 20 h.

© AFP

Après l'annonce des estimations sur la télévision nationale, dans ce pays où l'abstention est habituellement très forte, entre 200 et 300 partisans du président ont afflué sur l'avenue Bourguiba au cœur de la capitale.

Si elle est adoptée, la nouvelle loi fondamentale controversée, imposée par le président Kaïs Saïed, accorde de vastes pouvoirs au chef de l'État, en rupture avec le système parlementaire en place depuis 2014.

Les premiers résultats officiels sont attendus "mardi dans l'après-midi", selon un porte-parole de l'Isie, Mansri Tlili.

Avec AFP et Reuters

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