Un immense lac intérieur s'est créé au Pakistan après les inondations

par Laetitia ASGARALI DUMONT Laetitia Asgarali Dumont
Publié le 1 septembre 2022 à 9h08, mis à jour le 1 septembre 2022 à 10h29

Source : JT 20h WE

Repéré grâce à des images satellites, un immense lac intérieur s'est créé en quelques jours au Pakistan.
La formation de ce lac de 100 km de large est due aux inondations records qui touchent le pays.

Une image saisissante. Inexistant quelques semaines auparavant, un lac géant est apparu dans la province du Sindh au Pakistan. La photo, prise le 28 août par le capteur satellite MODIS de la Nasa, révèle l'étendu des inondations records qui touchent le pays.

Depuis la mi-juin, des précipitations inédites, les plus graves de ces 30 dernières années, ont recouvert plus d'un tiers du pays. Elles ont à ce jour tuées 1.162 personnes, blessées 3.554, et touchées près de 33 millions de personnes.

Un changement de typographie inédit

Les images satellites (ci-dessous) prises par la Nasa montrent comment la typographie de la région s'est transformée subitement. Les eaux de crues ont recouvert une grande partie du terrain normalement aride et brun, comme le montre les images d'août 2021 face à août 2022. 

Les images satellites de la Nasa montrant la région du Sindh à un an d'intervalle. Source : Nasa Worldview
Les images satellites de la Nasa montrant la région du Sindh à un an d'intervalle. Source : Nasa Worldview - Nasa Worldview

Ce lac de 100 km de large se serait créé suite au débordement de l'Indus, grand fleuve parcourant le sous-continent indien. Dans les provinces du Sind et du Balouchistan, les précipitations ont été supérieures de 500 % à la moyenne, engloutissant des villages entiers et des terres agricoles, rasant des bâtiments et anéantissant les cultures.

Alors qu'un temps principalement sec est attendu dans la région dans les prochains jours, les experts disent que l'eau mettra des jours à se retirer. La ministre pakistanaise du changement climatique, Sherry Rehman, a déclaré dimanche que certaines parties du pays "ressemblaient à un petit océan" et que "le temps que tout cela soit terminé, nous pourrions bien avoir un quart ou un tiers du Pakistan sous l'eau".


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