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Les édulcorants associés à un risque accru de maladies cardio-vasculaires

Des travaux issus de la cohorte épidémiologique NutriNet publiés jeudi suggèrent que les plus gros consommateurs d’édulcorants ont un risque augmenté d’environ 10 % de subir une pathologie cardio-vasculaire par rapport à ceux qui s’en passent.

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Publié le 08 septembre 2022 à 00h30, modifié le 08 septembre 2022 à 09h39

Temps de Lecture 3 min.

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Des pastilles édulcorantes.

Garder le goût du sucre, sans les calories, le surpoids et aussi les risques sanitaires associés ? Près d’un demi-siècle après leur arrivée sur le marché, alors qu’ils sont désormais intégrés à des centaines de produits alimentaires et qu’ils font partie des habitudes de millions de personnes dans le monde, les édulcorants intenses (aspartame, sucralose, acésulfame-K…) ne semblent pas avoir tenu leurs promesses. S’ajoutant à de nombreuses données défavorables sur le cancer et les troubles métaboliques, les derniers résultats issus de la cohorte épidémiologique NutriNet, publiés jeudi 8 septembre dans le British Medical Journal, suggèrent que leur consommation est associée à un risque accru de maladies cardio-vasculaires.

Ces travaux, les plus précis disponibles à ce jour sur le sujet, montrent que parmi les quelque 100 000 membres de la cohorte, les plus gros consommateurs de ces édulcorants ont, toutes choses égales par ailleurs, un risque augmenté d’environ 10 % de subir une pathologie cardio-vasculaire, par rapport à ceux qui s’en passent, au cours de près de neuf années de suivi.

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Les associations les plus marquées sont celles qui lient l’acésulfame-K et le sucralose aux maladies coronariennes (risques accrus de 40 % et 31 % respectivement), et celles entre l’aspartame et les maladies cérébrovasculaires – attaques cérébrales ou accident ischémique transitoire – avec un risque accru de 18 %. A l’échelle de l’individu, ces élévations de risque demeurent modestes, mais vu l’intensité avec laquelle ces produits sont consommés et la fréquence des maladies considérées, les effets en matière de santé publique pourraient être importants.

Résultats frappants et « cohérents »

Pour mener leurs calculs, les chercheurs ont mis à profit la précision des informations obtenues auprès des membres de la cohorte pour corriger leurs résultats de nombreux facteurs de confusion comme l’âge, le sexe, l’activité physique, le tabagisme, les antécédents familiaux de maladies cardio-vasculaires, ainsi que les apports alimentaires en énergie, en sel, la consommation d’alcool, d’acides gras saturés et polyinsaturés, de sucre, de fruits et légumes, de viande rouge et transformée. C’est-à-dire la plupart des facteurs de risques connus pour les maladies cardio-vasculaires.

« Nos résultats sont cohérents avec ceux de précédentes études épidémiologiques, résume Mathilde Touvier, directrice de l’Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN), coordinatrice de ces travaux. Mais nous sommes les premiers à être parvenus à quantifier l’apport quotidien en édulcorants, et à associer ces quantités avec une élévation de risque. » Jusqu’à présent, la plupart des études observationnelles se contentaient d’évaluer le nombre de boissons aux édulcorants consommées. « Nous constatons que, en intégrant toutes les sources alimentaires, les boissons ne représentent en moyenne qu’environ la moitié de l’apport en édulcorants », précise la chercheuse.

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