L'avenir de Google+ en question après le départ de Vic Gundotra
WEB•Ce cadre de Google quitte l'entreprise après avoir mené ses efforts sociaux, sans grand succès...
P.B.
Vic Gundotra et Google, c'est fini. Cette figure publique de l'entreprise, que l'on voyait régulièrement à la conférence Google I/O, s'en va, après huit ans. Il l'a officiellement annoncé jeudi dans un message publié sur Google+, le réseau social qu'il avait lancé en 2011. Officiellement, Gundotra est remplacé par un relatif inconnu, David Besbris. Mais en coulisses, le site TechCrunch affirme que Google+ est un «mort vivant», comme les zombies de «Walking Dead».
Au début, Google+ devait concurrencer Facebook. Et s'il a réussi à séduire les photographes et les scientifiques grâce à son interface épurée et à la qualité des échanges, le grand public l'a royalement ignoré. Car s'il y a une chose que les internautes détestent plus que Facebook, c'est le changement.
Du réseau social au service d'identité
Rapidement, Google a ajusté le tir et fait de son réseau un service d'identité en ligne afin de mieux suivre l'activité des utilisateurs. Mais l'entreprise a forcé l'utilisation de Google+ par tous les moyens (création d'un compte Gmail, activation d'un téléphone Android, notamment), ce qui a déplu à de nombreux internautes. La goutte d'eau a été l'obligation d'être connecté au réseau pour laisser des commentaires sur YouTube. Officiellement, il y a 540 millions d'utilisateurs actifs sur Google+. Le problème, c'est qu'une majorité ne le sait même pas.
Google dément
Selon TechCrunch, les tensions se sont multipliées en interne, de nombreux employés partageant l’exaspération des internautes, et le départ de Gundotra serait une conséquence directe de la grogne. Le site affirme qu'à l'avenir, l'intégration de Google+ aux autres services du groupe ne sera plus obligatoire et qu'une partie des employée sera dispatchée entre plusieurs divisions, dont Android.
Google, de son côté, dément fermement, affirmant que le départ de l'architecte de Google+ n'aurait «aucun impact» sur les développements futurs du réseau. Il y a deux jours, Vic Gundotra jurait également qu'il n'allait nulle part...
