C'est une première en matière viticole : un domaine de Dordogne, le château Monestier La Tour, vient d'être condamné pour "faute inexcusable". En cause : l'exposition de l'une de ses salariées aux pesticides. Celle-ci a subitement été victime de céphalées, d'irritations de la peau et de vomissements. Elle a dû être hospitalisée.
Déjà reconnue comme victime d'un accident du travail, l'ouvrière agricole de 55 ans avait choisi de porter plainte en invoquant la "faute inexcusable" de l'employeur, ce qui lui permet notamment d'être indemnisée de manière autrement plus conséquente.
Une condamnation désormais définitive
Or, la chambre sociale de la cour d'appel de Bordeaux a estimé que les responsables de ce domaine viticole n'avaient pas "pris les précautions pour prévenir l'accident dont elle a été victime". L'ouvrière avait en effet été travailler dans une parcelle de vigne, moins de 24 heures après le traitement de celle-ci par le pesticide Cabrio Top.
Les explications de Sophie Parmentier
La faute inexcusable
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Dans un communiqué, l'association Générations Futures, qui s'était associée au combat judiciaire de cette salariée, a réagi :
Mme S. est l’exemple même de tous ces salariés agricoles qui, de par leur profession, se retrouvent exposés à des produits toxiques ayant des conséquences, souvent dramatiques, sur leur vie.__ Nous ne pouvons que saluer son courage et espérer que d’autres décisions rendront justice à ces hommes et femmes victimes des pesticides.
Références