Temps de lecture : 2 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
La maire de Paris Anne Hidalgo, confrontée à une situation financière délicate, a décidé d'augmenter de sept points la taxe foncière, renonçant à sa promesse de campagne de ne pas augmenter les impôts, annonce-t-elle dans une lettre lundi 7 novembre. Le taux de la taxe foncière passera de 13,5 % à 20,5 % en 2023, sauf pour les propriétaires qui s'engageront dans la rénovation thermique de leur appartement et ceux « rencontrant des difficultés économiques » et titulaires d'allocations de solidarité (Aspa, ASI, AAH), précise l'élue socialiste dans un courrier à ses administrés.
Ces deux catégories bénéficieront d'une exonération totale. Pour les autres, un propriétaire d'un 50 m² verra sa taxe foncière passer de 438 à 665 euros en moyenne, et celui d'un 75 m² de 576 à 874 euros, selon les chiffres communiqués par la Ville. La taxe foncière « est aujourd'hui à Paris la plus basse de France à 13,5 % contre 41,61 % en moyenne dans les grandes villes françaises, et elle n'a pas augmenté depuis 2011 », fait valoir Anne Hidalgo.
À LIRE AUSSI Pourquoi la colocation a toujours la cote chez les étudiantsLa capitale, qui compte 2,1 millions d'habitants, ne compte que 32 % de propriétaires, un pourcentage là aussi inférieur à celui des autres villes, a souligné le premier adjoint Emmanuel Grégoire lors d'un point presse, reconnaissant « un effort très important » pour les contribuables concernés.
« Maintenir une haute qualité de nos services publics »
« On avait dit, pendant la campagne [des municipales en 2020], que nous n'augmenterions pas les impôts », a reconnu l'élu socialiste, « mais il s'est passé depuis beaucoup de choses : la crise du Covid, le crise ukrainienne, la crise énergétique [...], des crises systémiques qui s'inscrivent dans la durée ». Cette décision « permettra de maintenir une haute qualité de nos services publics, de continuer à investir dans le logement, dans la transition écologique, dans l'entretien et la modernisation de notre patrimoine et de nos équipements, dans l'embellissement de nos rues et de nos jardins », affirme Anne Hidalgo, qui prévoit 1,7 milliard d'investissements pour 2023.
Cette augmentation doit apporter à la ville un surcroît de recettes de 586 millions en 2023, anticipe l'adjoint aux finances Paul Simondon. Selon cet autre élu socialiste, la ville n'empruntera plus en 2023 que 514 millions contre 860 cette année, et l'encours de sa dette devrait s'établir autour de 8 milliards d'euros.
Il faut bien remplacer la taxe d'habitation. Mais qui a été assez naïf pour croire que l'état allait pouvoir financer toutes les dépenses locales ? On peut seulement espérer que la taxe foncière sera mieux maitrisée par les communes et moins inégalitaires. N'oublions pas que si Macron a décidé de supprimer la taxe d'habitation c'est parce qu'il n'avait pas le choix. Il ne pouvait pas la réformer et ceux qui étaient en charge de le faire ne le voulaient pas. Alors Macron a décidé de la supprimer car ça il pouvait le faire. Petite précision : les taxes de Paris étaient anormalement faibles, souvent plus faibles qu'en proche banlieue.
On se demande de plus en plus comment les Parisiens ont pu élire Mme Hidalgo à la mairie de la capitale... !
Hidalgo fait de l’Hidalgo, rien de surprenant, en revanche, que les Parisiens l’aient réélue, c’est quand même fort de café. Ils ne doivent donc que s’en prendre à eux-mêmes. Pour La Défense de l’édile, comme ses collègues, elle n’avait pas le choix. La suppression progressive de la taxe d’habitation par Macron, pour flatter son aile gauche, est une ânerie monumentale, puisque que celle-ci correspondait à des dépenses concrètes et était un des meilleurs marqueurs de là soit-disant volonté de tout politique qui se respecte de développer la décentralisation des communes. Que l’état remplace cette taxe par une dotation n’arrange pas du tout l’affaire, puisque qu’elle ne fait que renforcer ses moyens de tutelle. D’où la tentation légitime des Maires d’augmenter la part qui leur est réservée, à l’intérieur de la taxe foncière.