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Économies d’énergie : un lycée français allège sa facture de 800 euros par an en éteignant ses horloges

Les horloges consommeraient-elles trop dans nos écoles ? Un lycée français est parvenu à économiser 800 euros en les éteignant.

© Nour Younis via Unsplash

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Par AFP, édité par Maxime Fettweis

Tous les moyens sont bons pour économiser quelques centimes en matière d’énergie. Le lycée Anita Conti de Bruz, en Bretagne l’a bien compris et n’a pas attendu l’inflation pour multiplier les petits gestes, même insolites, afin d’alléger sa facture d’électricité.

Passé le portail et les drapeaux bretons, français et de l’UE, un regard attentif dans le hall permet de remarquer que les horloges électroniques ne sont pas en fonction dans ce lycée pourtant moderne, construit en 2005.

"On a coupé 21 horloges qui fonctionnaient 24/24h et 365 jours par an pour une consommation de 11 watts chaque jour", détaille Guillaume Talon, agent de la région encadrant les personnels de maintenance. Si elle peut paraître originale, cette décision permet à l’établissement d’économiser "800 euros par an", assure-t-il.

De nombreux petits gestes

L’établissement qui accueille plus de 1100 personnes chaque jour a pris d’autres mesures pour s’adapter à l’inflation du coût de l’électricité et du gaz. Dans les couloirs, la minuterie a été modifiée et l’éclairage s’éteint désormais au bout de trois minutes, contre cinq auparavant. La température n’excédera pas 19 degrés dans les classes et 16 degrés dans les couloirs ou les toilettes.

Pour aider les établissements à réguler leur température et réduire la facture de gaz et d’électricité, des techniciens conseils et des Équipes mobiles d’assistance technique (EMAT) interviennent pour prodiguer leurs précieux conseils, comme le fait Laurent Descieux.

Dans la chaufferie, depuis septembre, "on a joué sur les différents circuits pour que les chaudières démarrent en décalage" alors qu’auparavant "elles démarraient d’un seul coup, faisant un appel de consommation importante", explique cet agent de la région chargé des installations thermiques dans plusieurs lycées situés près de Rennes.

Des coûts qui s’envolent

Malgré cette somme de petites économies, les coûts devraient tout de même s’envoler avec des augmentations "par trois sur l’électricité et un peu moins fortes sur le gaz", rappelle Stéphane Perrin, vice-président en chargée des finances de la région Bretagne.

En fonction des lycées, la région située à l’ouest de la France et ses équipes se fixent comme objectif de réaliser entre 15% et 20% d’économie d’énergie.

Certes, "il faut faire face à l’urgence et l’augmentation des coûts, mais il faut aussi garder la capacité à investir, la rénovation des lycées est le premier budget d’investissement de la collectivité. Ce qui compte surtout c’est le travail de fond" pour améliorer la performance thermique des établissements, assure Stéphane Perrin.

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