Réforme des retraites : "Plus on travaille, plus on émet du carbone", selon Sandrine Rousseau

M.G
Publié le 17 janvier 2023 à 10h14
Réforme des retraites : "Plus on travaille, plus on émet du carbone", selon Sandrine Rousseau

Invitée de LCI ce mardi, Sandrine Rousseau a, de nouveau, marqué son opposition à la réforme des retraites.
Selon la députée écologiste, le texte défendu par le gouvernement est mauvais pour la planète et "la santé des plus fragiles".

Une opposition qui se fait de plus en plus entendre. Alors que le gouvernement accélère sur la réforme des retraites, avec comme objectif de l'appliquer à l'été, de nombreuses voix s'y opposent. Selon un sondage de l'Ifop, publié dimanche 15 janvier par le JDD, 68 % des Français s'y déclarent hostiles. Une journée de mobilisation a, dans cette optique, été annoncée par les syndicats, jeudi 19 janvier. "Il n’y a pas besoin de faire cette réforme", assène Sandrine Rousseau, ce mardi sur LCI. L'espérance de vie en bonne santé dans l'Hexagone est de 64 ans, soutient-elle, ce qui signifie que "l'on passe tout notre temps en bonne santé à travailler"

Ils nous demandent de développer une croissance qui nous envoie dans le mur sur le plan climatique
Sandrine Rousseau

Au-delà de l'aspect social, la députée écologique met en avant les risques que ce texte fait courir à la planète. "2500 études dans le monde montrent que plus on travaille, plus on émet du carbone", affirme l'élue. "Ils (veulent) nous obliger à travailler jusqu’à 64 ans. Au nom de quoi ? Au nom du productivisme et de la croissance", dénonce-t-elle. "Ils nous demandent de passer notre vie à développer une croissance qui nous envoie dans le mur sur le plan climatique", ajoute l'élue, qui qualifie le projet de loi de "productiviste", "qui pèse sur les plus fragiles et la santé des plus fragiles". "Notre vie, notre santé valent mieux que deux ans de travail supplémentaires et quelques points de PIB supplémentaires", souligne-t-elle.

Moins travailler, la solution ?

Au contraire, Sandrine Rousseau préconise le "droit à la paresse" et appelle à "passer à 32 heures de travail par semaine et à une semaine de quatre jours". "Cela permettrait de ralentir la course au productivisme", synonymes de "destruction de la planète et des corps", soutient-elle. 

Selon la députée de la 9e circonscription de Paris, Emmanuel Macron "insiste" avec la réforme des retraites car "c’est la seule mesure qu’il n’a pas réussi à faire passer lors de son premier mandat". "C’est quelque chose de l’ordre de l’humiliation politique [...] et de l’obstination déraisonnable", martèle-t-elle. Quant à l'hypothèse, in fine, de l'utilisation de l'article 49-3, la parlementaire se montre catégorique. "Notre vie, notre santé, notre planète méritent mieux qu’un 49-3", lâche-t-elle. 


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