Voilà une hémorragie qui fait désordre, dans un secteur pourtant censé les soigner… D’après une enquête publiée le 14 février, menée auprès de 152 instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) sur les 331 que compte le pays, seuls 61 % des élèves entrés en 2019 ont bouclé leur parcours diplôme en poche, à l’été 2022 (*).
Certains, parmi les 30,9 % restants, ont redoublé en chemin. D’autres n’avaient pas le nombre de crédits requis. Mais l’essentiel de cette "déperdition" est lié à des abandons, consécutifs notamment à des traumatismes subis par les élèves lors des stages qui jalonnent leur apprentissage. "C’est le souci numéro un pointé par ceux qui ont jeté l’éponge ou qui veulent arrêter", affirme Manon Morel, la présidente de la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (Fnesi).
Le #balancetonstage a libéré la parole
Sur les réseaux sociaux, les témoignages édifiants s’empilent par dizaines sous le hashtag #balancetonstage, lancé fin 2020. Il est question de brimades, d’humiliations, parfois même d’actes de harcèlement ou de violences infligés par les soignants titulaires. "Premier stage : on me donne un plateau-repas à apporter en chambre à une patiente, je rentre et cette dame était décédée dans son lit. Je ressors et toute l’équipe rigolait", raconte par exemple une élève.
"On m’appelle la grosse, dents d’écureuil, grands pieds, on me donne zéro pause", décrit encore une autre.
Les insultes ("boniche", "larbin", "connasse") reviennent en boucle au fil des messages, comme les remarques dégradantes ("tu n’arriveras à rien", "t’as pas le niveau"). La présidente de la Fnesi, en troisième année à l’Ifsi de Saint-Étienne, garde elle-même un souvenir cuisant de sa première immersion "pratique", dans un service hospitalier de long séjour. "Tous les jours, on me rabaissait. Je n’avais pas le droit de manger avec l’équipe. Ils me laissaient toute seule pour faire des soins que je n’avais jamais faits, avec des patients qui souffraient, en mode “Faut bien que t’apprennes !”. J’allais au travail avec la boule au ventre et je pleurais tous les soirs. Ca a duré cinq semaines..."
"Rien ne change"
En 2018, un livre choc intitulé Diplôme délivré(e), parole d’une étudiante infirmière affranchie, dénonçait déjà ces dérives. L’auteure, Raphaëlle Jean-Louis, y faisait notamment le récit des intimidations et des moqueries dont elle a été la cible peu avant la fin de son cursus, dans un service « débordé de patients ».
Face au succès de son ouvrage, la jeune femme avait été reçue à l’Élysée par une proche conseillère d’Emmanuel Macron. Aujourd’hui, elle ne cache pas son amertume.
"Je pensais qu’il y aurait une évolution, mais non, rien ne change. Tous les problèmes que j’ai mis sur la table restent d’actualité. J’ai encore beaucoup de retours d’étudiants en détresse, qui se barrent toujours pour les mêmes raisons. Comment voulez-vous que l’on redonne envie aux jeunes d’aller vers ce métier ?"
Raphaëlle Jean-Louis
Photo d'illustration Marion Boisjot
Boucs émissaires
Les ressorts de ces pratiques certes pas systématiques, mais semble-t-il répandues, interrogent forcément. "Quand on est mal dans son boulot, quand on est épuisé, en sous-effectif chronique, on bascule plus facilement du côté “obscur”. L’étudiant sert alors de défouloir, de bouc émissaire", avance Raphaëlle Jean-Louis, désormais infirmière libérale en Loire-Atlantique.
"Cette maltraitance institutionnelle, conséquence directe du manque de moyens et d’un système défaillant, est une réalité", abonde Manon Morel.Dans d’autres cas, le harcelé devient le harceleur : les titulaires reproduisent le schéma qu’ils ont eux-mêmes vécu pendant leurs stages. "C’est le comble pour une formation qui se veut humaine et bienveillante", grince la présidente de la Fnesi.
Une infirmière de Chartres entame un tour des hôpitaux de la Région Centre-Val de Loire pour réaliser un film (septembre 2022)
La précarité financière pèse aussi
La Fédération alerte au passage sur les autres facteurs qui expliquent l’inquiétante "déperdition" dans les Ifsi. Parmi eux, des lacunes persistantes dans l’orientation et l’information des lycéens, qui entrent en masse dans la filière "à l’aveugle" et déchantent rapidement ; certains aspirants infirmiers renoncent aussi par manque de ressources financières, entre retards récurrents dans les versements de bourses et indemnités de stage faméliques.
"On touche entre 1 € et 1,70 € de l’heure, contre 4 € en moyenne pour les autres étudiants de l’enseignement supérieur. Ce n’est pas tenable, surtout avec l’inflation qui sévit en ce moment"
Manon Morel (présidente de la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières)
"Le sentiment général est celui d’un système de santé qui reste une usine à fric et qui manque cruellement d’humain", reprend Raphaëlle Jean-Louis. Lors de son cursus à l’Ifsi de Reims, un détail, signe de l’ampleur du malaise, l'avait frappée : les fenêtres de l’école ne s’ouvraient plus.
"J’ai interrogé des étudiants plus âgés à ce sujet. Ils m’ont répondu qu’elles étaient condamnées pour éviter les suicides", dit-elle. L’une de ses camarades de promo a été retrouvée « pendue » au cours de la formation. "Rien que d'en parler, ça me donne des frissons. On s’est toujours demandé pourquoi elle en était arrivée là…"
Stéphane Barnoin
(*) L’étude a été conduite par le Comité d’entente des formations infirmières et cadres sur un panel de 44.745 élèves. Elle est à retrouver ici.
Quelles pistes pour sortir de l'impasse ?
L'étude du Cefiec sur la déperdition des étudiants infirmiers est assortie d'une série de propositions. Exemples : travailler l'orientation des futurs élèves en Ifsi dès le secondaire ; professionnaliser et valoriser la fonction du tutorat, "qui ne s'improvise pas", lors des stages ; faire des étudiants déjà engagés dans la formation des "ambassadeurs" auprès des postulants ; ou encore faciliter l'accès aux besoins primaires des étudiants, afin de "lutter contre la précarité".
D'après un rapport sénatorial de mars 2022, une partie du problème repose sur le nouveau système de sélection. Celle-ci s'opère depuis 2019 via Pacoursup et serait "inadaptée", car favorisant les inscriptions de candidats insuffisamment motivés ou mal préparés à la réalité de la formation - un biais source d'abandons. Mais Manon Morel, la présidente de la Fnesi, n'est pas de cet avis : "L'ancien concours, dit-elle, n'était pas la bonne formule. L'écrit portait sur des questions de logique et des tests mnémotechniques qui n'avaient rien à voir avec le cursus ou la motivation du projet. Les questions posées à l'oral étaient souvent hors cadre et visaient surtout à déstabiliser les candidats. Bref, nous ne regrettons pas du tout le passage à Parcoursup, qui est un très bon outil mais qui mérite encore d'être optimisé. Le problème, pour nous, se situe surtout au niveau de l'orientation : le ministère ne met pas assez de moyens pour informer les lycéens sur le contenu de la formation dans les Ifsi. Il n'y pas assez d'accompagnement en amont. Résultat, certains s'inscrivent sans savoir vraiment où ils mettent les pieds".
Concernant plus spécifiquement les dérives constatées lors des stages, Raphaëlle Jean-Louis plaide pour une présence accrue des formateurs dans les établissements qui accueillent les futurs infirmiers ("on ne les voit quasiment jamais") et pour la mise en place d'un système de notation. "Il faut que les étudiants puissent donner leur avis sur leurs lieux de stage. Cela permettrait d'en finir avec l'impunité qui règne dans certains endroits", fait-elle valoir.
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31 commentaires
Anonyme a posté le 27 février 2023 à 11h26
Le phénomène est universel depuis que le Monde est Monde
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jaco 63 a posté le 25 février 2023 à 10h09
Difficile pour les filles de s'intégrer dans des métiers d'homme, ma fille n'a pas beaucoup vu dans les métiers de la restauration en cuisine de bienveillance de la part des hommes, toujours à critiquer ou a etre en dessous de la ceinture et cela à plusieurs endroits, cela la degouté elle a changer de secteur d'activité malgré le fait que le metier lui plaisé
Rachid Alim a répondu le 26 février 2023 à 11h22 Ma fille et en 1annee je crois pas que je permettrai un tel comportement de ses collègues de travail que dieu la préserve de ça mais dur de voir ces commentaires
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Véronique Cherpentier a posté le 24 février 2023 à 18h49
Dans "La maladie de Sachs", l'auteur (lui-même médecin) évoque un bizutage : on l'a laissé toute la nuit seul à s'occuper d'un bébé mourant... Est-ce que ce genre de bizutage est réellement courant dans le milieu médical et infirmier ???
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Elanto Zanie a posté le 23 février 2023 à 16h00
Posez vous des questions sur la REFORME de l'admission dans les IFSI = avant il y avait un concours comprenant aussi un entretien oral des candidat.e.s ; les enseignant.e.s (souvent professionnel.le.s aguerri.e.s( savaient repérer ceux/celles qui avaient une vocation et qui s'accrocheraient, apporteraient de l'humanité dans leur métier. Chirurgiens / médecins = techniciens de la maladie et de la pharmacie. La couche "infirmier.e.s" est en train d'etre vidée de son humanité Jamais les IFS n'ont connu un tel pourcentage d'échec. L'article ne pointe pas ce fait.
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ALAIN LUMAC a posté le 23 février 2023 à 06h59
Ce n est pas d aurjourd hui que dans ce métier les employés se font pourrir .sans parler des agressions sexuelles verbales .ceci comme dans la restauration .mais les différends responsables font la sourde oreille .surtout les défenseur du droit du travail .
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marie Françoise Lelong a posté le 21 février 2023 à 13h41
A lhopital de bourges je trouve les infirmières très à l'écoute et meme souriantes malgré leur boulot si harassant et mal payé
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marie Françoise Lelong a posté le 21 février 2023 à 13h38
C'est facile de monter en épingle ces comportements déviants.. je pense que c'est minoritaire
ALAIN LUMAC a répondu le 23 février 2023 à 07h04 Exact .que les gens qui n y croient pas fassent immertions dans ce métier .est dans d autre comme la restauration .c est peut être pour cela qu il n y a plus de personnel .bizarre ?
Catherine Juget a répondu le 22 février 2023 à 17h44 Venez bosser à l'hôpital. Devinette qui résume bien l'état d'esprit "Vous connaissez la différence entre un chirurgien et Dieu ?.......... Dieu ne se prend pas pour un chirurgien".
Gaëlle Loulou a répondu le 21 février 2023 à 19h25 Faite la formation et vous verrez que non malheureusement
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Denis Dambrugeac a posté le 21 février 2023 à 10h49
Allez comme malade dans un hôpital et jugez comment vous êtes traité ! Médecins pousseur d’ordinateurs qui ne disent rien, infirmiers qui se déchargent sur les aides soignants, absence de considération des patients et de leur famille, secrétariats malpolis....
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Etienne NICOT a posté le 21 février 2023 à 08h43
On nous a dit tant de bien de nos soignants que je suis surpris de les découvrir comme décrits dans ce reportage. Quelle déception !
Gaëlle Loulou a répondu le 21 février 2023 à 19h26 Vous êtes soignant, moi je suis pas de votre avis
Vincent Picard a répondu le 21 février 2023 à 10h42 N en croyez rien c est très minoritaire, voir complètement faix
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jules gogorico a posté le 21 février 2023 à 08h25
autrement dit c est comme au bagne à cayenne !
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Marie a posté le 21 février 2023 à 07h18
Le harcèlement moral existe partout. Il faut rappeler que c'est un délit susceptible de poursuites pénales. Il est très pratiqué par certains cadres de la fonction publique pour se débarrasser de leurs collaborateurs.
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Didier FELTRIN a posté le 20 février 2023 à 19h45
Ne cherchons pas trop d'excuses à ces harceleurs-euses, ni à celles et ceux qui font qu ils sont aussi mal payés. Inadmissible !
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Alexia Reneau a posté le 20 février 2023 à 19h30
Ce n'est pas une nouvelle mode , mais un effet de société qui montre comment sont les gens . Seul sont ceux qui s'en sortent sont ceux qui ont un fort caractère et un bon mental
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BRV a posté le 20 février 2023 à 19h16
Certes, il n'y a pas toujours de bons terrains de stage, Il y a parfois des tensions avec certains soignants. Mais quand ensuite vous travaillez en équipe vous ne pouvez pas toujours avoir des affinités avec tout les collègues..il s'agit du milieu médical certes il y a parfois des blagues de mauvais goût ,il peut y avoir également certaines formes de harcèlement mais n'oublions pas que certains étudiants infirmiers infirmières ne sont pas exemplairesnon plus..Quand des 1ères années refusent de mettre un bassin , rechignent pour faire des toilettes alors que cela est le rôle propre de l'infirmière ou n’admettent pas les remarques.. Je pense que chacun chacune doit simplement s’impliquer dans son travail, car nous sommes là pour les patients . Si harcèlement il y existe et peut-être constaté, alors à ce moment là effectivement il faut prendre les mesures nécessaires
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Fanf 63 a posté le 20 février 2023 à 18h03
A lire l'article, tout est sombre. La réalité est quand même tout autre. Qu'il y ait du bizutage OK mais c'est loin d'être une référence. Aujourd'hui, dans tous les corps de métier tout le monde se plaint. C'est une mode !
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BERNARD CHABASSIER a posté le 20 février 2023 à 16h29
Je suis infirmière à la retraite .Diplômée en 1975. J'ai connu tout ce que vous appelez maltraitance: Donner un plateau rempli de seringues et allez oust : seule pour faire mes1ières injections,prendre la TA d'une personne dcd, préparer des perfusions alors que c'est l'heure de partir et que je sais que je vais rater mon bus. Mais je n'ai pas abandonné et, ensuite, l'encadrement des élèves a été pour moi une priorité avec le soucis du respect . Je ne suis pas certaine que ce soit uniquement ces soucis d'encadrement qui démotivent les élèves. Les stages n'étaient pas rémunérés non plus.
frédérique noel a répondu le 27 février 2023 à 12h45 Vous avez 10000fois raison,diplômée de 78, on a été exploitées,sans salaire,stages non rémunérés ,bonnes à changer et nettoyer les incontinents,surtout le lundi matin,où ils gisaient dans leurs déjections depuis 3 jours… viel hôpital,ancien hôtel Dieu… 11km par jour à pied!
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I'll be back a posté le 20 février 2023 à 13h36
le problème de la médecine, c'est surtout la médecine elle-même. les dérapages dans les relations sociales dans les hopitaux sont parfaitement connues dans ce milieu. idem dans l'organisation des plannings de travail.
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Omer DALORS a posté le 20 février 2023 à 13h18
c'est absolument sidérant de lire des choses comme ça, et d'apprendre que cette pratique d'humiliation est répandue ..... mais alors bon sang, on avance pas d'un millimètre dans la normalisation des relations socio professionnelles .... Que les auteurs de ces comportement coupables se regardent un peu en face et qu'ils s'imaginent que leurs enfants subiront la même chose ... au travail, à moins qu'ils les traitent déjà comme ça à la maison !
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Francois Lacoste a posté le 20 février 2023 à 13h06
Hallucinant... et aucun syndicat de salariés dans les métiers de santé , de médecins ou d'étudiants n'a jamais osé évoquer ce sujet. La révolution française n'a pas mis fin au corporatisme en France.
Si vous saviez ? a répondu le 20 février 2023 à 14h08 Mais non, les syndicats dans le milieu hospitalier, trop soucieux de conserver leur place et avantages. Pourquoi les hôpitaux sont à l’agonie ? Trop d’administration par rapport au médical . Donc, pas de vagues, on continue comme ça, a dépenser des milliards ? Attention, c’est vous qui payez ? Question d’habitude ??
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Paul58 a posté le 20 février 2023 à 12h59
Qu’attend - on pour sanctionner les responsables de ces stages . Nul n’est intouchable !
Catherine Juget a répondu le 22 février 2023 à 17h46 Les médecins en milieu hospitalier si... Ils agitent la menace de la démission....
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Bernard Souchal a posté le 20 février 2023 à 11h59
le problème du harcèlement a toujours existé au travail et existe toujours: le problème c' est souvent que les harceleurs sont parfois des patrons eux- même ou des "chéfaillons" qui savent se faire bien voir de leur hiérarchie. Il n'existe que deux solutions - fuir ou - être assez fort pour se rendre indispensable et s'y opposer fermement
Si vous saviez ? a répondu le 20 février 2023 à 13h43 Aujourd’hui, les harcelés contestent le pouvoir !!!!!!! Un peu……?? Beaucoup…..?? Tant mieux , les profs de médecine, les chefs de service dans le privé ou dans le public, un peu de respect et de considération et tout le monde sera content de retrouver de la main d’œuvre qui nous manque en ce moment. Mais, c’est pas gagné ? Qui c’ est le chef ? Vous avez dit : Utopie ?
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