Au moins neuf migrants ont péri lundi dans le naufrage de leur embarcation au large de Skikda, dans l’est de l’Algérie, et huit autres sont toujours portés disparus. Deux personnes ont pu être secourues par les autorités.
Lundi 20 mars dans la matinée, des membres de la Protection civile, épaulés par des garde-côtes algériens, ont mené des opérations de recherche au large de l’Algérie pour retrouver une embarcation en difficulté en Méditerranée.
Mais les secours sont arrivés trop tard, le canot avait déjà fait naufrage près de Skikda, dans l’est du pays. Neuf corps ont été repêchés par les équipes, et seulement deux personnes ont pu être secourues, dont une femme. Par ailleurs, huit migrants sont toujours portés disparus.
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La radio publique algérienne a précisé que les exilés étaient tous originaires de Skikda ainsi que de Guelma, aussi située dans l’est de l’Algérie.
Selon l’un des survivants, "une famille entière – une femme et ses trois enfants – figure parmi les disparus".
Au regard des routes dites "traditionnelles" en Méditerranée, ce passage entre les côtes nord-africaines et la Sardaigne reste peu fréquenté. Mais les flux migratoires y sont constants depuis plusieurs années, surtout en été. Et depuis janvier 2020, des arrivées de migrants sont également signalées en hiver, bien que les conditions météo soient peu propices à la navigation des petits bateaux à moteur, révèle le site d’informations Today Italia.
La majorité des migrants débarqués sur l'île italienne partent d'Algérie, dont les côtes se situent à 200 kilomètres. "Environ 90 % des arrivées d’Algériens en Italie se font depuis la Sardaigne", avait par ailleurs précisé à InfoMigrants Flavio Di Giacomo, de l’Organisation internationale des migrations (OIM), en février 2020.
Malgré la courte distance qui sépare le littoral africain de la Sardaigne - si la mer est calme, ses côtes peuvent être atteintes en dix à douze heures, indique encore Today Italia – la traversée reste très dangereuse pour les harragas [littéralement "brûleurs de frontières" en français, surnom donné aux jeunes Algériens qui tentent de traverser la Méditerranée ndlr]. Fin novembre, quatre corps ont été retrouvés au large de la Sardaigne après le naufrage d'une embarcation partie d'Algérie.