Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, est devenue, ce lundi, la première ville en France à essayer le congé menstruel.
Le maire de Saint-Ouen (PS), Karim Bouamrane, a déclaré que "sur les 2.000 personnes qui travaillent pour la ville, nous avons 60% de femmes. C'est en discutant avec ces agentes que je me suis rendu compte que la moitié d'entre elles souffraient en silence. Un sujet mis de côté, sinon tabou".
"Je suis fier que Saint-Ouen ait initié un mouvement national"
Le congé menstruel a été mis en place ce lundi, et une délibération sera présentée lors du conseil municipal du 17 avril.
Une fierté pour le maire de Saint-Ouen: "Il fallait prendre des décisions fortes pour les soulager. Je suis fier que Saint-Ouen ait initié un mouvement national, pour une avancée concrète pour le droit des femmes".
Pour être précis, la municipalité utilisera le dispositif de l'autorisation spéciale d’absence. Les agentes de la ville auront la possibilité de poser jusqu'à deux journées de congés, d'aménager leur emploi du temps ou de travailler à leur domicile, sans qu'aucune journée de carence ne leur soit décomptée. Pour cela, il suffira d'un certificat médical attestant de la maladie ou de règles douloureuses.
Dans une lettre adressée au Président de la République, Emmanuel Macron, M. Bouamrane souhaite que "la France reconnaisse officiellement et applique le congé menstruel, par le biais d’un projet de loi". Quelques entreprises françaises offrent la possibilité à leurs employées de prendre des "congés règles".
Par exemple, le fabricant de mobilier Louis Design propose ainsi six, dix ou douze jours de congés payés supplémentaires par an aux employées souffrant de règles douloureuses.
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