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Un 2e Monument pour Gerrans

Simon Gerrans étoffe encore un peu plus son palmarès. (AFP)
Simon Gerrans étoffe encore un peu plus son palmarès. (AFP)

Deux ans après Milan-San Remo, Simon Gerrans s'offre un nouveau Monument avec la centième édition de Liège-Bastogne-Liège. L'Australien a devancé Alejandro Valverde et Michal Kwiatkowski au sprint, un scénario inattendu pour une course décevante.

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La centième édition de Liège-Bastogne-Liège n'a pas tenu ses promesses. Cela n'a rien à voir avec le vainqueur, Simon Gerrans. Le petit puncheur de l'équipe australienne Orica-GreenEdge, ancien d'AG2R et de Crédit Agricole, est un coureur de valeur, vainqueur de Milan-San Remo en 2012 et d'au moins une étape dans chacun des trois Grands Tours. Ce n'est pas la première fois qu'un outsider s'impose et ce n'est un souci que pour ceux qui n'acceptent pas que l'histoire, même la grande, s'écrive au présent. Dimanche matin, au départ à Liège, Gerrans était à peu près dans la même position que son prédécesseur au palmarès, l'Irlandais Dan Martin, l'était l'an dernier, même s'ils n'ont pas le même profil. Non, ce qui a déçu, c'est le scénario.

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 Annoncée comme très difficile avec l'ajout de la Côte des Forges dans le final, la course s'est révélée très attentiste, pour ne pas dire ennuyeuse, aucun favori ne se découvrant avant le dernier kilomètre. Ils ne se sont même pas découvert dans la dernière des dix côtes du jour, celle de Saint-Nicolas (1,2 km à 8,6%), le traditionnel juge de paix au 258e des 263 kilomètres de la course. Au final, seuls Warren Barguil dans la Redoute (km 219) et Domenico Pozzovivo, dans la Roche-aux-Faucons (km 244) avec Arredondo puis dans Saint-Nicolas avec Caruso, ont tenté sans grande réussite de secouer une épreuve marquée par des non partants de marque (Betancur, Froome), des abandons prestigieux (Rui Costa sur chute, Joaquim Rodriguez en méforme) et une longue échappée de six coureurs (Bono, Jacobs, Koch, Lang, Minnard, Venter) qui a compté 15'45" d'avance au 75e kilomètre et dont le dernier élément, Matteo Bono, a été repris à vingt kilomètres de la ligne.

Les Italiens Caruso et Pozzovivo ont attaqué la montée finale vers Ans avec moins de dix secondes d'avance et ils étaient encore en tête à la flamme rouge, avec vent de face, profitant donc d'un scénario totalement inattendu sur la dernière classique de printemps, où l'écrémage est normalement beaucoup plus important et progressif. Dans le dernier kilomètre, le premier a se livrer en tête d'un peloton encore garni (50 coureurs environ) a été Dan Martin, mais il achuté lourdement dans le dernier virage, laissant Gerrans imposer sa pointe de vitesse alors que Philippe Gilbert, l'un des deux favoris avec Valverde, échouait à la huitième place sans même tenter sa chance. Le premier Français, Romain Bardet, s'est classé dixième. Mais ce qui ressortait pour lui , c'était la déception d'une course si plate. Effectivement.

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