Angleterre : Abus sexuels, maltraitance… Un hôpital psychiatrique pour mineurs visé par des milliers de signalements
Scandale•En quatre ans, cette unité a été visée par 1.643 signalements pour des « incidents » de nature sexuelle
20 Minutes avec agence
En Angleterre, un hôpital psychiatrique pour mineurs a fait l’objet ces quatre dernières années de 1.643 signalements pour des « incidents » de nature sexuelle, selon les chiffres du National Health Service (NHS). C’est ce qui ressort d’une enquête publiée par The Independent ce mardi.
Selon nos confrères britanniques, cet établissement situé à Maidenhead, à l’ouest de Londres, concentrerait ainsi « 57 % des 2.875 incidents et agressions sexuelles signalés dans les services de santé mentale pour enfants et adolescents d’Angleterre au cours des quatre dernières années ».
« Traités comme des animaux »
Cette unité baptisée « Taplow Manor » appartient à Active Care Group, qui a repris le groupe Huntercombe il y a plus d’un an. Les « incidents » qui se seraient produits dans son enceinte sont de plusieurs natures. Ils vont de l’emploi d’un langage inapproprié au viol des patients.
En 2022, 22 femmes avaient accusé le groupe Huntercombe de mauvais traitements. En octobre dernier, le ministère de la Santé britannique avait ouvert une enquête. Deux mois plus tard, Sky News avait publié le témoignage d’autres patients qui disaient avoir été « traités comme des animaux » dans différentes unités du groupe Huntercombe.
L’unité va fermer
Selon leurs déclarations, ces mauvais traitements se traduisaient par des coups, des insultes à répétition, des enfermements pendant des mois, des médications abusives et des placements « dans des salles aux murs tachés de sang ». Or, ces plaintes ne seraient pas nouvelles. Selon nos confrères britanniques, certaines remonteraient au début des années 2000.
D’après The Independent, l’unité « Taplow Manor » va être fermée. « Nous sommes très tristes et inquiets d’entendre parler de ces expériences de patients et d’allégations de soins médiocres », a récemment déclaré un porte-parole d’Active Care Group. Le service de soins a assuré que toutes les plaintes feraient l’objet d’une enquête interne.
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