Olivier Vandecasteele transféré dans une nouvelle prison: «Sa vie est en jeu»
Olivier Vandecasteele a été transféré à la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran il y a dix jours. Il a pu parler à sa famille pendant quelques minutes, ont annoncé les autorités dans un communiqué de presse mardi. L’homme leur a dit qu’il ne pouvait plus dormir et qu’il pouvait à peine se tenir debout en raison de douleurs musculaires et nerveuses atroces. Sa famille et ses amis craignent pour sa vie. « Il ne peut pas rester le jouet des discussions entre deux pays », peut-on lire dans le communiqué.
Depuis le mois d’août de l’année dernière, Olivier Vandecasteele était incarcéré dans un lieu inconnu, mais il vient d’être transféré à Evin. Cette prison est connue depuis des années pour être le lieu où le régime enferme les prisonniers politiques et où les détracteurs du gouvernement subissent de graves violations des droits de l’homme.
L’humanitaire belge y est à l’isolement depuis maintenant dix jours. Il n’y est pas soigné pour ses douleurs musculaires et nerveuses. Ses conditions de détention n’ont pas changé et il ne reçoit pas suffisamment de nourriture pour préserver sa santé, selon sa famille. De plus, sa peine de 74 coups de fouet peut être exécutée d’un jour à l’autre.
Le travailleur belge d’une ONG a été arrêté par les autorités iraniennes le 24 février 2022. Il a récemment été condamné à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet, sans avoir pu consulter l’avocat de son choix et à l’issue d’un procès inéquitable.
La famille rappelle qu’un instrument juridique permet le rapatriement de Vandecasteele : le traité de transfert entre la Belgique et l’Iran, approuvé par le Parlement et ratifié par la Cour constitutionnelle. Ce traité entre en vigueur ce mardi, mais la famille et les amis dénoncent le fait qu’aucune date n’a encore été annoncée pour son retour. « Olivier est complètement épuisé », affirment-ils. « Il ne peut pas rester le jouet de discussions entre deux pays. Sa vie est en jeu : l’absence d’actions concrètes et de résultats rapides pourrait mettre Olivier dans une situation irrémédiable. »
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COURAGE -
Les tergiversations du gouvernement belge continuent. S'il lui arrive malheur (décès), ce sera la double peine: un mort et un prisonnier iranien qu'il faudra de toute façon libérer à un moment ou un autre.
Il n'y a pas de tergiversations du côté du gouvernement mais bien un arrêt de la Cour constitutionnelle qui a, on l'oublie fréquemment, conditionné son approbation de la "loi d'échange" au fait que les parties civiles au procès pénal du "diplomate" iranien puissent agir devant les juridictions civiles aux fins de faire valider par celles-ci les conditions de sa libération. S'agissant des Moudjahidine du peuple , fermement opposés à cette libération, ils ne se pressent nullement pour agir, et donc le malheureux Olivier est en quelque sorte l'otage de ce groupement, pour peut être longtemps encore hélas, au péril de sa vie.