Santé : les consultations médicales vont augmenter de 1,50 euro à l’automne

Les tarifs des consultations médicales vont augmenter de 1,50 euro avant la fin de l’année, soit 26,50 euros minimum chez les généralistes et 31,50 euros chez les spécialistes.

Par L.L avec AFP

Les tarifs des consultations médicales vont augmenter de 1,50 euro avant la fin de l'année, soit 26,50 euros minimum chez les généralistes et 31,50 euros chez les spécialistes. 
Les tarifs des consultations médicales vont augmenter de 1,50 euro avant la fin de l'année, soit 26,50 euros minimum chez les généralistes et 31,50 euros chez les spécialistes.  © PEAKSTOCK / SCIENCE PHOTO LIBRAR / LDA / Science Photo Library via AFP

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Deux mois après l'échec de leur négociation avec l'Assurance maladie, les syndicats de médecins libéraux ont appris lundi que leurs consultations augmenteront de 1,50 euro à l'automne, une hausse a minima censée pousser à une « reprise rapide » des discussions.

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« L'arbitre » a tranché. Désignée pour solder le différend entre médecins et Sécu, l'ancienne inspectrice des affaires sociales Annick Morel a annoncé son verdict en fin de matinée aux six syndicats de libéraux. Les mêmes qui, fin février, avaient refusé en bloc l'offre de l'Assurance maladie, malgré une enveloppe de 1,5 milliard d'euros par an, à terme.

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La haute fonctionnaire a pourtant choisi de reprendre certaines propositions de l'administration, à commencer par l'augmentation générale de 1,50 euro des consultations médicales, soit 26,50 euros pour les généralistes et 31,50 euros pour les spécialistes, hors dépassements d'honoraires.

Une mesure à 600 millions d'euros

Une fois validées par le gouvernement, ces revalorisations entreront en vigueur « à l'expiration d'un délai de six mois », selon le « règlement arbitral » rédigé par Annick Morel.

Le ministre de la Santé, François Braun, a aussitôt fait savoir dans un communiqué qu'il « approuvera dans les jours qui viennent » ce texte comportant « des avancées importantes pour l'amélioration de la santé des Français ». La hausse de 5 % à 6 % des tarifs de base devrait donc intervenir fin octobre ou début novembre.

Cette mesure, que l'Assurance maladie avait chiffrée à 600 millions d'euros en année pleine, reste toutefois bien en deçà des 30 à 50 euros minimum réclamés en vain durant des mois par les syndicats, grèves et manifestations à l'appui.

S'ils en veulent plus, ils devront se remettre à table, assume l'arbitre, qui a voulu « ménager une transition vers une reprise rapide des négociations », suivant le précepte qu'« une convention négociée vaut mieux qu'un règlement administré ».

En attendant, pour éviter toute provocation, « aucune revalorisation subordonnée à un engagement territorial » n'a été retenue, bien que le gouvernement ait beaucoup poussé en ce sens.

« Élargir et assouplir » le recrutement d'assistants médicaux

Les syndicats s'étaient en effet arc-boutés contre la création d'un deuxième niveau de prix (30 euros pour les généralistes) réservé aux praticiens acceptant certaines contreparties : prendre plus de patients, faire des gardes de nuit, exercer dans un désert médical, travailler le samedi matin…

Plusieurs autres dispositions chères à l'exécutif ont cependant été repêchées, en particulier celle visant à « élargir et assouplir » l'aide financière au recrutement d'assistants médicaux.

Une priorité pour « dégager du temps médical devenu rare », mais aussi pour atteindre l'objectif fixé par Emmanuel Macron de 10 000 postes subventionnés fin 2024, contre un peu plus de 4 300 à ce jour.

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Contrairement aux hausses de tarifs, cette mesure s'appliquera sans délai, tout comme la création d'un nouvel acte à 60 euros pour la première consultation d'un malade chronique sans médecin traitant. Et le bonus annuel versé pour le suivi de ces patients « en affection de longue durée » sera relevé de 42 à 46 euros, soit presque 10 %.

Des moyens de « répondre aux attentes de la population, en particulier des personnes fragiles », explique l'arbitre. Préoccupation également partagée par le chef de l'État, qui a promis que les 700 000 personnes dans cette situation se verraient « proposer un médecin traitant avant la fin de l'année ».

Pas de nouveau remède en revanche pour les « soins urgents et non programmés ». Annick Morel a choisi de « pérenniser » les incitations destinées aux libéraux qui participent à la « régulation » téléphonique des Samu (100 euros de l'heure) et à recevoir des patients sous 48 heures (majoration de 15 euros).

Deux points-clés de la « mission flash » que François Braun avait réalisée puis mise en œuvre dès son arrivée à l'été 2022. Et sur lesquels il compte encore s'appuyer pour « désengorger tous les services d'urgence » sous 18 mois, comme l'a souhaité le président de la République la semaine dernière.

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Commentaires (50)

  • JLL

    Je m’installerais en secteur 3 déconventionné et je ferais des consultations comme appris entre 65/72, facturées à un taux horaire décent, disons 300 € comme les avocats, autre profession libérale.
    Pour un simple vaccin, un certificat médical pour dire que le bébé peut-être trempé dans l’eau tiède (bébé nageur) que la sexagénaire peut se trémousser en cadence, que papy peut faire une compétition de pétanque, tous ces actes de 5 minutes 25 €, et un bon examen clinique suivi de conseils et éventuellement de traitement de 30 minutes pour 150 € me paraît correct, et me permettrait aujourd’hui de bénéficier d’une bonne retraite.

  • JLL

    Votre copain fait 25 consultations par jour, donc il travaille 25x20 minutes=500 minutes donc plus de 8 h, à condition que tous les patients se succèdent et ce pendant 250 j, donc il travaille toute l’année excepté le samedi et le dimanche, je rajoute une heure par jour pour l’administration et la formation continue, je ne suis pas certain que vos chiffres soient exacts ou alors votre copain vous raconte des bobards ou bien il exécute une pseudo consultation de 5 à 10 minutes, avec un examen sans déshabiller ses patients, c’est possible j’appelle cela de l’abattage et non de la médecine.

  • JLL

    Voilà ce qui me vient à l’esprit quand j’apprends la décision de l'ancienne inspectrice des affaires sociales Annick Morel, qui est certainement rémunérée bien au delà de ce qu’elle propose, elle met au plus bas dans l’échelle des valeurs des professionnels libéraux et indépendants les médecins, je conseille aux jeunes d’éviter de s’inscrire en faculté de médecine, qu’ils suivent plutôt une formation de coiffeur, sans risque, sauf à couper l’oreille de leur client.