Accueil

Monde Amériques
États-Unis : procès civil pour diffamation contre Trump sur fond d'accusations de viol
Donald Trump, ancien président des Etats-Unis.
CHANDAN KHANNA / AFP

États-Unis : procès civil pour diffamation contre Trump sur fond d'accusations de viol

Prétoire

Par , avec AFP

Publié le

Un procès au civil pour diffamation contre Donald Trump s'ouvre ce mardi 25 avril à New York, une ancienne journaliste américaine, E. Jean Carroll, qui accuse l'ex-président des États-Unis de l'avoir violée dans les années 1990.

Nouvelle étape judiciaire pour Donald Trump. Un procès au civil pour diffamation contre l’ex-président des États-Unis s'ouvre ce mardi 25 avril à New York. Une ancienne journaliste américaine, E. Jean Carroll, accuse l'ex-président des États-Unis de l'avoir violée dans les années 1990. Les débats, en l'absence quasi certaine de Donald Trump, commenceront devant le tribunal civil fédéral de Manhattan une fois le jury sélectionné, lequel devra déterminer le montant des réparations à éventuellement allouer à cette ex-chroniqueuse du magazine Elle, aujourd'hui âgée de 79 ans.

A LIRE AUSSI : Inculpation de Donald Trump : et si c'était en fait une bonne affaire pour l’ancien président américain ?

C'est un cas juridique délicat – pour diffamation présumée sur fond d'allégations de viol – qui oppose depuis 2019 E. Jean Carroll à Donald Trump, l'ex-président milliardaire, cerné par des affaires judiciaires, dont une inculpation pénale historique début avril à New York pour 34 fraudes comptables et fiscales. À 76 ans, l'ancien locataire de la Maison Blanche entre 2017 et 2021 rêve d'être réélu en novembre 2024.

Accusé de viol dans une cabine d’essayage

L’ex-journaliste accuse l’ancien président américain de l'avoir violée dans une cabine d'essayage d'un grand magasin new-yorkais en 1995 ou 1996. Ayant choisi en novembre 2019 une procédure au civil pour diffamation, elle avait alors déposé plainte contre Donald Trump parce qu'il avait qualifié en juin de la même année de « mensonge complet » les allégations de viol. Le président républicain, à l'époque, a toujours répondu que E. Jean Carroll n'était « pas son genre de femme » et ses avocats ont affirmé qu'il était protégé, en 2019, par son immunité de chef d'État.

E. Jean Carroll n'avait pas pu déposer plainte pour viol en 2019 parce que les faits présumés étaient prescrits. Or, le 24 novembre 2022, est entrée en vigueur une loi de l'État de New York (« Adult Survivors Act ») permettant, pendant un an, aux victimes d'agressions sexuelles de relancer leur action en justice au civil. E. Jean Carroll a donc déposé en novembre une nouvelle plainte au civil à New York pour « diffamation » mais aussi « voie de fait » et « agression » et réclamé un procès pour des dommages et intérêts, ses avocats accusant, dans la plainte, Donald Trump de « l'avoir tripotée, pelotée et violée ».

A LIRE AUSSI : Armes nucléaires, fraude fiscale : le point sur les affaires qui touchent Donald Trump

Le procès civil, qui pourrait durer une à deux semaines, devait s'ouvrir le 10 avril mais a été repoussé à mardi. Les deux protagonistes avaient produit en octobre leurs dépositions sous serment. Lors de son témoignage par liaison vidéo, rendu public par la justice en janvier, Donald Trump avait réaffirmé sa ligne de défense : « Je le dirai avec le plus grand respect : d'abord elle n'est pas mon genre. Ensuite, cela n'est jamais arrivé ». Mais, fait cocasse, devant une photo où il figurait avec E. Jean Carroll lors d'une réception dans les années 1990, Donald Trump l'avait alors confondue avec son ancienne femme, la comédienne Marla Maples, 59 ans, avec laquelle il a été marié de 1993 à 1999.

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne