“Olivier Vandecasteele est victime de l'accord d'échange de prisonniers”: l'opposition iranienne divulgue des documents secrets
“La Belgique et l’Iran ont d’abord conclu un accord sur le transfèrement de prisonniers et, quelques mois plus tard, Olivier Vandecasteele a été arrêté, en guise de monnaie d'échange.” C’est ce que rapporte le quotidien De Morgen sur base de documents secrets piratés par l’opposition iranienne.
Le groupe de résistance iranien CNRI a annoncé dimanche que le collectif de pirates informatiques Ghiamtasarnegouni avait réussi à investir le site web du ministère des Affaires étrangères. Dans la foulée, le groupe a partagé publiquement des documents secrets relatifs à l’échange de prisonniers entre l’Iran et la Belgique. Selon les pièces divulguées, la toute première version de l’accord conclu entre l’Iran et la Belgique est déposée à Téhéran le 26 avril 2021, avant une première signature par les représentants des deux ministères le 31 mai 2021.
Les autorités iraniennes cherchent à obtenir la libération du diplomate Assadollah Assadi (51 ans), condamné le 4 février 2021, à 20 ans de prison pour son rôle dans une tentative d’attentat lors d’un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) le 30 juin 2018 en région parisienne.
“Les documents montrent que l’accord a été rédigé sur mesure pour Assadi”
À l’époque, le cabinet du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) se montre formel auprès de De Morgen. “Il ne peut y avoir d’échange de prisonniers. Nous n’allons pas toucher aux principes de notre État de droit”. Le 10 mai 2021, la cour d’appel prononce des peines à l’encontre de trois complices d’Assadi. Trois semaines plus tard, les premières signatures sont apposées.
À ce moment, Olivier Vandecasteele est encore libre. Il est arrêté quelques mois plus tard par les autorités iraniennes, le 24 février 2022. Il a récemment été condamné, lors d’un simulacre de procès, à 40 ans de prison et 74 coups de fouet. “Les documents montrent que l’accord a été rédigé sur mesure pour Assadi”, assure le CNRI. “Olivier Vandecasteele en a été victime."
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