L’arrosage en journée pour les compétitions sportives devient interdit en cas de « crise sécheresse »

Les terrains nécessaires aux compétitions sportives « à enjeu national ou international » ne pourront plus être arrosés en journée dans les territoires concernés par des arrêtés de « crise sécheresse », indiquent les nouvelles règles du gouvernement présentées ce mercredi.

Arrosage de la pelouse du Parc des Princes, le 19 février 2023 à Paris, France.

Arrosage de la pelouse du Parc des Princes, le 19 février 2023 à Paris, France. JEANNE ACCORSINI/SIPA

Les terrains de sport et les hippodromes nécessaires aux principales compétitions ne pourront plus être arrosés en journée dans les territoires en état de « crise sécheresse », selon les nouvelles règles du gouvernement adressées ce mercredi 17 mai aux préfets.

L’arrosage est déjà totalement interdit sur les terrains sportifs dans les territoires concernés par des arrêtés de « crise sécheresse », mais les terrains d’entraînements et de compétitions « à enjeu national ou international » bénéficiaient auparavant d’une dérogation complète.

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Cette dérogation devra désormais « prévoir un arrosage réduit de manière significative et interdit entre 9 heures et 20 heures », précise le nouveau « Guide sécheresse » du gouvernement, qui indique aux préfets les mesures de restrictions d’usage de l’eau à prendre en fonction des trois différents degrés d’alerte (alerte, alerte renforcée, crise).

Golfs, piscines, véhicules…

Au niveau de crise, les golfs continuent aussi de bénéficier d’une dérogation pour les seuls greens. Mais pour un arrosage désormais « réduit à 350 m3/semaine maximum par tranche de 9 trous » tout en assurant une « réduction d’au moins 80 % des volumes habituels », contre au moins 70 % auparavant.

Les autres restrictions, qui portent notamment sur l’arrosage des espaces verts, des potagers ou des cultures, sur le lavage des véhicules ou le remplissage des piscines privées et publics, restent quasiment inchangées.

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Une dérogation est désormais possible, de 20 heures à 9 heures, pour les « arbres et arbustes plantés en pleine terre depuis moins de deux ans », contre un an auparavant.

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5 arrêtés de « crise »

Ce « Guide sécheresse » est l’actualisation de la première version publiée en 2021 pour mettre fin à une situation « où c’était un peu chaque territoire qui s’organisait comme il le souhaitait », a déclaré Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.

« Il s’agit d’un socle de restrictions, qui peut systématiquement être durci par les préfets en fonction de la réalité locale », a précisé le ministre lors d’une conférence de presse, citant en exemple les Pyrénées-Orientales, où la vente des piscines hors-sol a été interdite.

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Après un été 2022 caniculaire et un déficit de pluies hivernales, vingt-six départements font face à un risque « très probable » de sécheresse d’ici la fin de l’été, selon le gouvernement. Le risque est « probable » pour la majorité du reste du territoire, à l’exception du Grand-Ouest, et du Grand-Est.

D’ores et déjà, cinq départements ont pris des arrêtés de « crise ». Ils concernent la quasi-totalité des Pyrénées-Orientales et quelques bassins du Var, du Gard, des Bouches-du-Rhône et du Loiret.

Sur le sujet EcoloObs

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