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Malgré les arnaques, la moitié des jeunes veut devenir influenceurs

Une grande majorité de Français ne fait pas confiance aux influenceurs, mais les ados rêvent toujours de leur ressembler.

La loi influence a été votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale il y a tout juste quelques semaines, et force est de constater qu’il était temps que le milieu profite enfin d’un encadrement légal. Dans une enquête menée par l’Observatoire Cetelem et Harris Interactive, le constat est sans appel : les Françaises et les Français ne font pas confiance aux influenceurs et à leurs placements de produits, matraqués comme des pages de publicité sur les réseaux sociaux.

Sans surprise, les plateformes dédiées au partage de contenu sont tout particulièrement visées lorsqu’il est question de créateurs de contenu. Ainsi, 61% des Français considèrent que les réseaux sociaux exercent une forte influence sur la société. Ce chiffre monte même à 71% chez les 15-24 ans. Mais cette influence n’est pas forcément positive : 70% des interrogés auraient une mauvaise image du milieu, avec TikTok et Instagram en ligne de mire.

Les jeunes, premières cibles des réseaux sociaux

Reste que cette image négative ne concerne pas tout le monde. Les jeunes en particulier (15-24 ans) sont la seule tranche d’âge à avoir une bonne image du milieu de l’influence. Ainsi, 50% voient les créateurs et créatrices de contenu comme des modèles dignes de confiance, contre 42% qui affirment en avoir une image négative. Encore plus préoccupants, la moitié des interrogés sur cette catégorie d’âge souhaiterait exercer ce métier à l’avenir.

Alors que 78% des Français cherchent au maximum à éviter les recommandations de produits sur les réseaux sociaux, comment expliquer ce fossé entre la perception générale des Français et celle des plus jeunes, qui continuent d’idéaliser un milieu gangréné par la publicité frauduleuse, les contenus illégaux et les arnaques ?

La première raison qui explique cet attrait pour les réseaux sociaux chez les jeunes reste la malléabilité de leur système cognitif. Même si les adolescents sont de plus en plus informés des dérives autour des influenceurs, la promesse d’une vie de rêve couplée à de l’argent facile et à une notoriété est attrayante (le métier est perçu comme à la fois rémunérateur à 81% et, dans une moindre mesure, relativement facile à exercer à 59%). Les mineurs ne sont d’ailleurs pas les seuls à tomber dans le panneau, puisque 52% des Français – tous âges confondus – sont encore convaincus que TikTok, Snapchat et Instagram représentent un reflet fidèle de la société.

Il existe aussi un facteur générationnel. Quoi de plus logique finalement que les plus de 65 ans qui n’ont jamais grandi avec les réseaux sociaux, et n’en possèdent logiquement pas les codes soit seulement 4% à faire confiance aux influenceurs ? Ce pourcentage augmente à mesure que l’âge des sondés diminue, au point d’atteindre 50% de confiance chez les 15-24 ans, qui à l’inverse, ont grandi avec les réseaux et les créateurs de contenu.

La désinfluence, une tendance qui monte

Reste que tout n’est pas perdu. Si les jeunes sont plus enclins à faire confiance aux placements de produits des influenceurs, ils ne sont pas dupes. Depuis quelques années déjà, la tendance est à la désinfluence, comprenez le fait pour un créateur ou une créatrice de contenu d’alerter son audience sur les pratiques éthiques ou environnementales douteuses d’une marque.

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4 commentaires
  1. Se lever le matin pour faire un vrai travail ou glander et faire le mariole sur internet, les ados préfère l’un par rapport à l’autre comme c’est bizarre.^^

  2. je crains fort que la jeunesse d’aujourd’hui était absente le jour de la distribution des cerveaux et des muscles !!! ils vivent dans leur monde ou tout est abstrait !!

  3. Pourquoi réfléchir quand ils sont convaincus que ChatGPT va leur supprimer les tâches de réflexion ? Pourquoi faire du sport quand ils sont persuadés qu’on peut se faire greffer des pectoraux en silicone sans conséquence ? Qui n’a pas envie de glander en allant d’hôtel en hôtel pour raconter sa vie à ceux qui les suivent et qui n’ont pas l’ambition de faire pareil ?
    Allez, ça ira mieux quand ils seront grands. Enfin je ne peux que le souhaiter.

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