Depuis cinq nuits consécutives, des émeutes embrasent la France suite au décès de Nahel, âgé de 17, tué par le tir d’un policier lors d’un contrôle routier. Dans la nuit du samedi 1er juillet au dimanche 2 juillet, le nombre d’interpellations a baissé puisque, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 719 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre, contre 1311 la nuit précédente. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s’est même félicité d’« une nuit plus calme grâce à l’action résolue des forces de l’ordre ». Si les violences semblent reculer, un important dispositif de sécurité est maintenu pour gérer les débordements.

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« On ne veut pas qu’ils cassent »

Face à ces violences urbaines, Nadia, la grand-mère de Nahel a lancé un appel au calme sur «  BFM TV », ce dimanche 2 juillet. « Je veux que ça s’arrête partout », a-t-elle demandé. « Les gens qui sont en train de casser, je leur dis “arrêtez !” Qu’ils ne cassent pas les écoles, les bus. Ce sont les mamans qui prennent les bus », a-t-elle poursuivi. Selon elle, les auteurs de violences et de pillages utilisent son petit-fils « comme un prétexte ». « On veut calmer les choses. On ne veut pas qu’ils cassent, qu’ils restent tranquilles ces gens-là », a-t-elle également déclaré, soulignant qu’elle était fatiguée de ces violences. Si elle n’en veut pas à la police, elle dit cependant en « vouloir » à celui « qui a tué [son] petit-fils ». La grand-mère de Nahel s’est toutefois indignée face à la cagnotte mise en ligne pour venir en aide au policier mis en examen qui dépasse les 600 000 euros. « Mais il sera puni comme tout le monde. J’ai confiance en la justice », a-t-elle assuré.

Dans un long message relayé sur Twitter, les joueurs de l’équipe de France de football avaient également lancé un « appel à l’apaisement, à la prise de conscience et à la responsabilité », assurant que la violence devait laisser place à « d’autres manières pacifiques et constructives de s’exprimer ». « Nous assistons à l'expression d'une colère populaire dont nous comprenons le fond, mais dont nous ne pouvons cautionner la forme », avaient-ils écrit. Si les bleus partagent « ces sentiments de douleur et de tristesse », ils déplorent les destructions liées aux émeutes. Ce dimanche 2 juillet, Emmanuel Macron doit se réunir pour faire un point de situation », à 19h30, à l’Élysée, en présence de la Première ministre, Élisabeth Borne, du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.