"Deux claques et au lit !" : le conseil du préfet de l'Hérault aux parents des jeunes émeutiers

Publicité

"Deux claques et au lit !" : le conseil du préfet de l'Hérault aux parents des jeunes émeutiers

Par
Hugues Moutouh, le préfet de l'Hérault était l'invité de France Bleu Hérault.
Hugues Moutouh, le préfet de l'Hérault était l'invité de France Bleu Hérault.
© Radio France - Badinier

Après un week-end de violences et de pillages à Montpelier, Béziers et partout en France, le préfet de l'Hérault, Hugues Moutouh, invité de France Bleu Hérault, appelle les parents des jeunes émeutiers à prendre leurs responsabilités... à sa façon.

"Si demain vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue, pour brûler des véhicules de police ou aller caillasser des pompiers, ou piller des magasins, la méthode c’est quoi ? C’est deux claques et au lit !", s'est élevé Hugues Moutouh, préfet de l’Hérault, invité de France Bleu Hérault ce lundi matin, au lendemain d'un week-end de violences et de pillages dans le département de l'Hérault.

Sur les 48 personnes interpellées dans le département ce week-end, beaucoup sont des mineurs a rappelé le préfet qui se veut ferme à propos de la responsabilité des parents : "On ne découvre pas qu’on a des responsabilités en tant que parents quand nos enfants sont adolescents. Une éducation ça commence à la naissance. Si dans les douze, treize premières années, ces enfants sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s’étonner qu’à douze, treize ans, on les voit caillasser des véhicules de police ou piller des magasins".

Publicité

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Délit de "mise en péril de son enfant"

Interrogé sur les violences urbaines qui ont principalement touché Montpellier et Béziers (Hérault) ce week-end, Hugues Moutouh a décrit un "bilan très lourd" avec "plus de 5 000 véhicules brûlés, 1 000 bâtiments endommagés gravement, des tentatives d’homicide sur des policiers et sur des élus et leurs familles (...). "Je suis à la fois très en colère et totalement écœuré et dégoûté", a-t-il confié.

Hugues Moutouh a aussi rappelé qu'il existait "un délit pénal qui s’appelle la mise en péril de son enfant mineur. C’est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Il y a dans le code civil ce qu’on appelle l’autorité parentale. C’est un ensemble de droits et de devoirs qui s’exercent dans l’intérêt exclusif des enfants".

157 interpellations en France dans la nuit de dimanche à lundi

En France, l'accalmie sur le front des violences urbaines semble se confirmer. Dans la nuit de dimanche à lundi, 157 interpellations ont eu lieu d'après un premier bilan provisoire communiqué par le ministère de l'Intérieur. C'est huit fois moins qu'au pic des violences urbaines deux jours auparavant.

Dans l'Hérault, aucun incident majeur n'a été recensé et seulement trois jeunes ont été interpellés précise Hugues Moutouh. Il espère que les condamnations seront conséquentes : "Les condamnations doivent être fermes, car il y a un exemple. On peut être en colère, mais aller caillasser les policiers, percuter des élus, essayer de brûler la maison d’un élu, tirer au 9 millimètres comme à Lyon sur un fonctionnaire de police, piller des magasins, comme par hasard Nike, Bouygues, Orange, voler des iPhone, est-ce que ça, c’est l’expression d’une colère ? Non, c’est du pillage, c’est un délit, et ça veut dire qu’il y a un défaut de l’autorité parentale dans notre pays."

Références

pixel