Greta Thunberg aux députés européens : « Soyez du bon côté de l’histoire »

La loi sur la restauration de la nature, en débat ce matin au Parlement européen, divise profondément. Dans l’hémicycle, en session plénière à Strasbourg. Et à l’extérieur, avec deux manifestations. Sur une rive, les tracteurs de différents syndicats agriculteurs, résolument opposés au texte proposé par la Commission. « Une catastrophe pour nos enfants, on va réduire nos surfaces agricoles, donc notre production. De grâce, qu’on arrête cette démagogie et qu’on revienne les pieds sur terre », s’inquiète Gérard Lorber, secrétaire général de la FDSEA Bas Rhin. Autour du café-croissants, plusieurs représentants du PPE (conservateurs), pourfendeur de la loi sur la restauration de la nature.

Sur l’autre rive, les militants du climat. Rejoints par Greta Thunberg. « Notre message aux politiques ? Votez pour la nature, pour les gens, pas pour le profit. Votez pour la loi la plus forte possible », insiste l’activiste suédoise. Interrogée quant à la confiance qu’elle a place dans les élus: « S’ils continuent comme maintenant, ils vont de nouveau briser notre confiance. Et ce n’est pas faute d’opportunités ! Ils ont beaucoup, beaucoup d’occasions pour faire coïncider leurs actions avec leurs paroles. Et ils ont échoué beaucoup, beaucoup de fois. On espère que cette fois ce sera différent. » Et de marteler : « si nous ne protégeons pas la nature, et les gens, de plus en plus de gens vont perdre la vie, et c’est le monde naturel qui est en jeu. Soyez du bon côté de l’histoire. L’histoire vous jugera très sévèrement si vous choisissez de rester du côté de la destruction et des grands lobbys, au lieu de choisir le camp de la nature et des êtres humains. » Interrogée par le Soir quant à une éventuelle rencontre avec Manfred Weber, le leader du PPE, Greta Thunberg s’est contentée d’un « nous verrons ». A ses côtés, Laurie Paziensa, activiste belge prolonge « nous avons demandé une rencontre, nous attendons une réponse ».

Autour des militantes, les chefs de groupe des verts et de Left, le vice-président des socialistes. Ainsi qu’une représentante de Renew, s’exprimant au nom « d’une majorité » de son groupe, sans doute le plus divisé de l’assemblée sur ce texte.

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