Parmi les débouchés, il existe aussi des projets de compensation des émissions de carbone qui tirent parti de la capacité des algues à absorber rapidement le CO2. Malgré l'enthousiasme des gouvernements et des entreprises pour financer de tels projets, les scientifiques préviennent cependant que les océans ne disposeraient peut-être pas assez de capacité pour éliminer des quantités significatives de CO2 présent dans l'air.
Par ailleurs, l'augmentation de la température des océans a déjà rendu l'algoculture plus difficile dans des pays comme le Japon, qui se tournent dorénavant vers des souches plus résistantes.
Simon Funge-Smith, haut fonctionnaire chargé de la pêche à la FAO, met en garde contre un engouement excessif pour les algues et rappelle la nécessité de faire preuve d'un peu de "bon sens".
Il voit néanmoins un potentiel dans l'élevage offshore de masse et s'attend à ce que ce domaine continue à se développer. "Nous n'élevons qu'une poignée d'espèces parmi des centaines d'autres", constate-t-il. "C'est un domaine où il y a beaucoup de recherches en cours, beaucoup d'intérêt pour essayer de trouver des usages, on ne sait pas encore ce qui peut se passer."