AnimauxL214 dénonce un « carnage » à l’abattoir de Bazas en Gironde

Gironde : L214 dénonce un « carnage à l’abattoir de Bazas »

AnimauxUne enquête de L214 vient d’être publiée dénonçant le traitement qui serait fait aux animaux dans l’abattoir de Bazas
L214 porte plainte pour cruauté contre un abattoir en Gironde
Lucie Tollon

Lucie Tollon

C’est une nouvelle dénonciation pour L214. Ce jeudi, l’association de défense des animaux a publié une nouvelle enquête du Toulousain Tristan Garcia. Ce dernier dénonce la « souffrance des animaux et le carnage de l’abattoir de Bazas » en Gironde. L’enquête montre des pratiques et des installations qui seraient en violation grave de la réglementation, entraînant des souffrances extrêmes pour les animaux (vaches, taureaux, veaux, agneaux, porcelets,…) : coups d’aiguillon dans l’anus et dans les yeux, étourdissements ratés, animaux suspendus et saignés encore conscients. Une inspection des services vétérinaires de 2016 avait déjà identifié les dysfonctionnements qui perdurent sept ans plus tard, selon L214.

Attention, les images peuvent heurter la sensibilité de certains.

Une plainte déposée ainsi qu’un recours

L’association demande « la fermeture d’urgence de l’abattoir et l’instauration d’un droit de visite des abattoirs par les parlementaires. Une pétition adressée à Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et à Etienne Guyot, préfet de la Gironde est lancée sur le site de notre association », communique L214.

Une plainte va être également déposée contre l’abattoir pour cruauté et sévices graves commis envers les animaux auprès du procureur de la République de Bordeaux. L214 dépose un recours en responsabilité contre l’Etat auprès du tribunal administratif de Bordeaux pour manquement à sa mission de contrôle de l’application de la réglementation.

L’abattoir de Bazas tue des animaux majoritairement issus d’élevages locaux et en plein air, dont la viande est notamment commercialisée en direct des producteurs, en boucherie et supermarché, sous les labels IGP bœuf de Bazas, IGP et Label rouge bœuf de Chalosse, IGP agneau de Pauillac et agriculture biologique. Contacté, l’abattoir n’a pas donné suite à nos sollicitations.

De son côté, la préfecture, elle a réagi dans un communiqué de presse estimant que « cette vidéo, résultant d’un montage isolant de leur contexte des séquences non datées et choisies pour leur caractère choquant ne reflète pas la réalité du fonctionnement de cet abattoir régulièrement contrôlé. »

L214 se défend en expliquant avoir remis au procureur de la République du tribunal de Bordeaux hier après-midi une vidéo de 2 h 50 (avec preuves de dates et de lieu) qui accompagne sa plainte contre l’abattoir. L’association demande l’accès sans délai aux 8 caméras de vidéosurveillance, installées par l’abattoir sur ses chaînes d’abattage, par des parlementaires accompagnés de journalistes.

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