Une étape de plus vers un vaccin contre la maladie de Lyme

Publicité

Une étape de plus vers un vaccin contre la maladie de Lyme

Par
La bactérie Borrelia, responsable de la maladie de Lyme
La bactérie Borrelia, responsable de la maladie de Lyme
© AFP - KATERYNA KON / SCIENCE PHOTO LIBRA / KKO / Science Photo Library

Des résultats encourageants viennent d’être publiés, ce 24 juillet, après des tests en laboratoire d'un vaccin sur des souris. Transmise par les piqûres de tiques, la maladie de Lyme peut provoquer des douleurs articulaires et une paralysie partielle.

L'expérimentation a été menée conjointement par l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) et l'École nationale vétérinaire d'Alfort. La maladie de Lyme, qui entraîne dans les cas les plus graves des troubles neurologiques et articulaires, se transmet par des morsures de tiques, et ce vaccin entend cibler le microbiote de ce parasite.

À l'origine de la maladie de Lyme, il y a en effet une bactérie baptisée "Borrelia" que la tique peut transmettre en mordant un animal ou un être humain... Une bactérie qui trouve refuge dans le microbiote de la tique, comme l'explique Nathalie Boulanger, entomologiste médicale, spécialiste de la tique à l'Université de Strasbourg : "Les tiques ne se nourrissent que de sang, mais elles ont besoin de certains compléments alimentaires que leur microbiote, donc les bactéries présentes dans leur intestin, leur apportent."

Publicité

Un vaccin qui se "transmet" de la souris à la tique

Pour neutraliser ce microbiote, les chercheurs utilisent des souris, ils inoculent une bactérie inoffensive au rongeur qui, en réaction, produit des anticorps pour se défendre. La souris immunisée est alors mise en contact avec la tique qui, en mordant l'animal, ingère du même coup les anticorps, qui s'attaquent aussitôt à la bactérie "Borrelia".

"La bactérie de la maladie de Lyme se développe avant tout dans l'intestin", précise Nathalie Boulanger. "Donc la perturbation du microbiote intestinal des tiques va diminuer le taux d'infection chez elles. Ce qui donne moins de vecteurs de la maladie de Lyme dans l'environnement."

Si cette mécanique fonctionne avec les souris, les auteurs de l'étude reconnaissent que de nombreuses questions restent à creuser avant d'obtenir un vaccin adapté à l'être humain.

pixel