Autre ville italienne, autres dégâts... Depuis quelques mois, l'Italie fait face à une vague de dégradations de certains de ses monuments.
Cette semaine, la ville de Florence a infligé une amende salée à un touriste allemand de 22 ans, après avoir constaté des détériorations sur l'une de ses fontaines les plus emblématiques: la statue de Neptune, qui se tient au milieu de la fontaine de la Piazza della Signoria.
En effet, les caméras de surveillance de la ville ont filmé ce touriste, grimpant sur la statue pour faire un selfie, destiné aux réseaux sociaux. Conséquence de cette escalade: la patte avant du cheval, côté droit, a été endommagée, selon le musée situé à côté de celle-ci.
La fontaine avait notamment été rénovée en 2018. De plus, après contrôles, la partie supérieure du char, en marbre rouge, a subi le détachement d'une portion triangulaire d'environ 2,5 x 2 centimètres, indique La Nazione.
5.000 euros de dégâts
Selon la reconstitution des enquêteurs, rendue publique par le musée Palazzo Vecchio, c'est en pleine nuit, aux alentours d'une heure du matin, que le touriste a escaladé la clôture de la fontaine de Neptune et est monté sur le rebord. Puis d'un bond, il a escaladé la jambe du cheval, avant d'arriver à la base de la voiture et de prendre quelques photos.
C'est en redescendant qu'il a posé le pied sur la patte droite du cheval et l'a endommagée. L'alarme de surveillance ne s'est déclenchée que lorsque le jeune homme a quitté la zone de la fontaine.
L'homme de 22 ans a été retrouvé grâce aux images des caméras de vidéosurveillance. Il a été accusé de "la destruction, la dispersion, la détérioration, la dégradation, la salissure et l'utilisation illicite de biens culturels ou paysagers."
Les dégâts causés s'élèvent à environ 5.000 euros, selon les services de la mairie de Florence.
"Ce touriste a jugé bon de monter sur Neptune pour un selfie. Grâce aux caméras de la Commune, il a été identifié et devra payer une lourde amende. Il n’y a aucune justification contre le vandalisme du patrimoine culturel", a écrit, furieux, le maire de Florence, sur X.
Une affaire qui constitue une énième dégradation du patrimoine local et millénaire du pays. Le ministre de la culture s'en est d'ailleurs ému: "cette énième dégradation du patrimoine culturel national, avec des dégâts qui semblent limités, est le signe d'un manque total, de la part de l'auteur du geste, du respect de la civilisation et de la beauté (...)."
"Cela doit absolument cesser. La disposition qui renforce les sanctions en cas de dommages au patrimoine culturel, déjà votée par le Sénat et qui deviendra bientôt une loi, sera le bon moyen de dissuasion contre des actions similaires."
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