Iran : Téhéran renforce les sanctions contre les femmes qui ne portent pas le voile
Le texte prévoit des sanctions financières pour la « promotion de la nudité » ou la « moquerie du hijab » dans les médias et sur les réseaux sociaux, ainsi que de nouvelles punitions contre les propriétaires d’entreprises dont les employés ne portent pas de voile.
Quatre jours après le premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini en Iran, Téhéran durcit le ton. Un projet de loi, en discussion depuis de long mois, a été approuvé ce mercredi par le Parlement iranien. Il prévoit un durcissement des sanctions contre les femmes qui ne portent pas le voile dans les lieux publics.
« Les députés ont approuvé la mise en œuvre du projet de loi sur 'le hijab et la chasteté' pour une durée d’essai de trois ans », a indiqué l’agence Irna. Ce projet de loi durcit les peines pour toute personne poursuivie pour avoir enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes, l’un des piliers idéologiques de la République islamique depuis la chute du shah en 1979.
Cinq à dix ans d’emprisonnement
Il prévoit ainsi des sanctions financières pour la « promotion de la nudité » ou la « moquerie du hijab » dans les médias et sur les réseaux sociaux, ainsi que des amendes et des interdictions de quitter le pays pour les propriétaires d’entreprises dont les employés ne portent pas de voile.
« Toute personne qui » commet le délit de « ne pas porter de voile ou de porter des vêtements inappropriés en coopération avec des gouvernements, des médias, des groupes ou des organisations étrangères ou hostiles » à la République islamique, « ou de manière organisée, sera condamnée à une peine d’emprisonnement du quatrième degré », soit entre cinq à dix ans, indique le projet de loi. Le texte doit encore être approuvé par le Conseil des gardiens de la Constitution.
Il y a un an et quelques jours, Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédait le 16 septembre 2022. Elle venait d’être arrêtée par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire. Sa mort avait déclenché un vaste mouvement de contestation dans le pays
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