Une personne sur quatre a déjà renoncé à des soins pour raisons financières, selon une enquête

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Une personne sur quatre a déjà renoncé à des soins pour raisons financières, selon une enquête

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Au cours des dernières années, 37% des Français ont déjà renoncé à des soins ou équipements médicaux, dentaires ou optiques.
Au cours des dernières années, 37% des Français ont déjà renoncé à des soins ou équipements médicaux, dentaires ou optiques.
© AFP - JULIAN STRATENSCHULTE

Selon un sondage de l'Ifop commandé par le Crédit Mutuel, les personnes les plus défavorisées en France sont les premières concernées par le renoncement à des soins ou des équipements médicaux.

C'est le résultat le plus marquant de cette enquête : une personne sur quatre vivant en France a renoncé à des soins ou équipements médicaux pour des raisons financières. Et au total, 37% des patients interrogés ont déjà renoncé à se soigner alors qu’ils en avaient besoin, notamment pour l’optique et le dentaire. Les raisons sont multiples : l'inflation ou le fait que la mutuelle ne couvrait pas la totalité des frais. L’institut de sondage s’est aussi penché sur l’impact du reste à charge sur le renoncement aux soins médicaux.

Les plus défavorisés premiers concernés

Près de neuf Français sur dix (89%) considèrent que se soigner devient de plus en plus cher. Les premiers concernés par un renoncement aux soins sont les personnes les plus défavorisés : les bénéficiaires de la Complémentaire Maladie Universelle (CMU), ceux ayant un revenu inférieur à 900 euros, et les habitants en zone rurale (pour 43% des sondés). Parmi les raisons évoquées, il y a le fait que le coût de la vie a augmenté, pour 87% des Français ayant déjà renoncé à des soins, car la mutuelle/complémentaire santé ne couvrait pas la totalité des frais (84%) et parce qu'il fallait avancer le prix de la consultation (78%).

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Les principales consultations prises en charge par la sécurité sociale concernées par des renoncements sont celles chez un dentiste (37%) et chez un ophtalmologue (20%).

Les médecines "alternatives" plébiscitées

Il est normal d’augmenter le prix des consultations des généralistes et des spécialistes, disent deux tiers des personnes interrogés par l’Ifop, mais c’est à la Sécurité sociale de prendre en charge cette revalorisation et non aux patients. Une grande majorité des sondés se disent favorables à une meilleure prise en charge des médecines "alternatives" et des médecines douces par des acteurs privés. Pour 79% des répondants, le tiers payant devrait aussi fonctionner sur les médecines "alternatives".

L’enquête de l’Ifop a été menée auprès d’un échantillon de 1000 personnes entre le 22 et 24 août.

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