L’armée française quitte le Niger d’ici quelques mois. Le retrait va se faire de manière progressive.

Ce départ intervient après celui du Mali. Se pose donc, la place des bases militaires françaises en Afrique. Pour plusieurs analystes, ce départ de l’armée française est un signe annonciateur d’un large mouvement de fermetures et de réduction des bases militaires françaises sur le continent berceau de l’humanité.

Pour Thierry Vircoulon chercheur associé à l’Institut français des relations internationales, dans les années 1960, il y avait 30 000 militaires français en Afrique. « Actuellement, il y en a 6 000. Le président de la République avait annoncé au début de cette année une nouvelle politique de coopération militaire en Afrique et le putsch au Niger, qui est le 3e pays qui demande à l’armée française de partir, met à mal évidemment l’idée d’inventer une nouvelle coopération militaire », soutient-il.

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Il reste donc des bases de l’armée française au Tchad, à Djibouti, au Sénégal, au Gabon et  en Côte d’Ivoire. « Pour le moment, il n’y a pas d’endroit où il y a des risques particuliers. Mais on sent bien que la légitimité de la présence militaire française en Afrique est maintenant quasiment nulle », ajoute Thierry Vircoulon.