coupleUne femme sur deux se soumettrait à des pratiques sexuelles non consenties

Sexualité : La moitié des femmes confient se soumettre à des pratiques non consenties

coupleSelon une étude de l’Ifop, 57 % des jeunes de 18-24 ans ont été exposés à des images pornographiques avant leurs 15 ans
Une étude de l'Ifop montre que la moitié des femmes se sont adonnées à des pratiques sexuelles contre leur gré.
Une étude de l'Ifop montre que la moitié des femmes se sont adonnées à des pratiques sexuelles contre leur gré.  - Canva / Canva
20 Minutes avec agence

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Réunis ce mercredi à l’Assemblée nationale pour la présentation du projet de loi visant à sécuriser l’espace numérique, les députés pourront s’appuyer sur la dernière étude de l’Ifop pour MonpetitVPN lorsqu’il s’agira d’étudier le volet pornographie. Publiée ce mardi et révélée par Le Parisien, cette dernière semble démontrer que la consommation d’images à caractère pornographiques pousse parfois à bafouer le consentement de ses partenaires.

En effet, parmi les 3.014 personnes de 18 ans et plus interrogées entre le 15 et le 18 septembre, 50 % des femmes affirment que leur consentement n’a pas été respecté lors d’actes sexuels largement répandus dans le « porno mainstream ». L’étude cite en exemple la première sodomie, que 7 % des femmes interrogées ont été « forcées de faire contre leur volonté » et que 36 % ont « accepté de faire alors qu’elles ne le souhaitaient pas vraiment ».

Une exposition de plus en plus précoce

Ce non-respect du contentement semble être d’autant plus important lorsque les hommes ont été exposés plus jeunes à des images pornographiques. Ainsi, 45 % des hommes interrogés exposés à la pornographie avant l’âge de 11 ans considèrent que « lorsqu’on veut avoir une relation avec elles, beaucoup de femmes disent non mais ça veut dire oui », contre 16 % des hommes en dehors de cette situation et 9 % des femmes.

Un chiffre particulièrement préoccupant, car l’âge de la première confrontation à ces images ne cesse de reculer. Le nombre de jeunes exposés avant l’âge de 15 ans a été multiplié par deux au cours des dix dernières années, passant de 30 % en 2013 à 57 % aujourd’hui.

Trop de violence

Le 27 septembre dernier, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) avait déjà tiré la sonnette d’alarme, en publiant un rapport selon lequel 90 % des vidéos pornographiques en ligne contiennent des violences. Outre les conditions illégales imposées à de nombreux travailleurs et travailleuses du sexe, cette brutalité aurait ainsi un impact véritablement nocif sur les consommateurs de cette industrie.

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