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Guerre Israël-Hamas : au moins quinze Français tués, des incursions de l'armée israélienne au sol

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  • France Bleu

Au moins quinze Français sont morts dans les attaques du Hamas, a annoncé ce vendredi soir la ministre des Affaires étrangère. Des milliers de Palestiniens fuient la ville de Gaza, après qu'Israël a ordonné l'évacuation "de tous les civils" vers le sud, avant une éventuelle offensive terrestre.

Les habitants de la ville de Gaza fuient leur ville, ce vendredi. Les habitants de la ville de Gaza fuient leur ville, ce vendredi.
Les habitants de la ville de Gaza fuient leur ville, ce vendredi. © Maxppp - MOHAMMED SABER/ EPA

Au moins quinze Français ont été tués dans les attaques du Hamas a annoncé ce vendredi soir Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères. Des milliers de familles ont pris la route après qu'Israël a ordonné, ce vendredi matin, à "tous les civils de la ville de Gaza" d'évacuer vers le sud de la bande de Gaza, avant de déclencher une éventuelle offensive terrestre. Dans un premier temps, l'armée israélienne a donné 24 heures aux habitants de la ville pour fuir, avant de reconnaître que cela "prendra du temps". Cette évacuation est refusée par le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et condamnée par l'ONU. Le Hamas a annoncé que 13 otages, dont des étrangers, ont été tués dans des frappes israéliennes sur Gaza. Les forces terrestres israéliennes ont mené des incursions au sol dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, a annoncé vendredi l'armée.

L'essentiel

  • Des milliers de Palestiniens fuient la ville de Gaza après l'ordre d'évacuer d'Israël
  • Le Hamas rejette l'évacuation vers le sud et appelle la population à rester sur place
  • Les forces terrestres israéliennes ont mené des incursions au sol dans la bande de Gaza
  • Au moins 13 otages tués, dont des étrangers, dans des frappes israéliennes, affirme le Hamas
  • Le bilan est de 1.300 morts côté israélien, selon l'armée
  • Les autorités palestiniennes font état de près de 1.800 morts
  • Au moins 15 Français ont été tués, 17 sont toujours portés disparus, dont quatre enfants

Quinze Français tués, 17 portés disparus

Parmi les 1.300 personnes tuées dans l'attaque terroriste du Hamas samedi dernier, au moins 15 Français sont morts, a annoncé Catherine Colonna ce vendredi soir. Il y a également 17 Français portés disparus, dont quatre enfants, avait précisé le chef de l'État jeudi devant les chefs de parti réunis à l'Élysée.

Des incursions de l'armée israélienne au sol dans la bande de Gaza

Les forces terrestres israéliennes ont mené des incursions au sol dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, a annoncé l'armée, avant une offensive terrestre attendue dans ce territoire palestinien très peuplé. "Les forces de l'armée israélienne ont mené des raids localisés à l'intérieur du territoire de la bande de Gaza" pour rechercher des "terroristes" et de "l'armement", précise un communiqué. Durant ces opérations, des efforts ont également été déployés "pour retrouver des personnes disparues", a ajouté l'armée.

Des centaines de Palestiniens fuient Gaza après l'ordre d'évacuation d'Israël

Ce vendredi, des centaines de Palestiniens fuient vers le sud, après que l'armée israélienne a ordonné "l'évacuation de tous les civils de la ville de Gaza de leurs domiciles vers le sud, pour leur propre sécurité et protection". Dans un communiqué publié à l'aube, l'armée a indiqué que les civils devront "se rendre dans le secteur au sud de Wadi Gaza", un ruisseau situé au sud de la ville de Gaza. "Vous ne serez autorisés à retourner dans la ville de Gaza que lorsqu'une autre annonce le permettant sera faite", a précisé le communiqué. À la mi-journée, l'armée israélienne a largué des tracts sur Gaza demandant aux habitants de fuir "immédiatement" vers le sud.

L'ONU estime "impossible" un tel déplacement de population sans "conséquences humanitaires dévastatrices"

Pour l'ONU, l'évacuation ordonnée par Israël concerne environ 1,1 million d'habitants du nord de la bande de Gaza, près de la moitié de la population totale de l'enclave. Une évacuation d'une telle ampleur est "impossible sans provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices", a averti le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric.
En conséquence, "les Nations Unies appellent fortement à ce que cet ordre (...) soit annulé" a-t-il insisté.

" C'est totalement irréaliste de demander à la moitié de la population d'évacuer, les autorités israéliennes le savent ", a réagi ce vendredi matin sur franceinfo Johann Soufi, ancien responsable juridique de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens."

"Même les guerres ont des règles", a lancé vendredi le secrétaire général de l'ONU avant un Conseil de sécurité sur la situation en Israël et à Gaza, réclamant un accès humanitaire "immédiat" à l'enclave palestinienne en état de siège. "La situation à Gaza a atteint un plus bas dangereux", a déclaré à la presse Antonio Guterres, décrivant un "système de santé au bord de l'effondrement", des "morgues qui débordent" et "une crise de l'eau" dans l'enclave palestinienne en état de siège.

Le Hamas rejette l'évacuation

La branche armée du mouvement islamiste palestinien a indiqué rejeter l'évacuation demandée par l'armée israélienne. "Notre peuple palestinien rejette la menace des dirigeants de l'occupation (israélienne, ndlr) et ses appels à quitter leurs maisons et à fuir vers le sud ou l'Égypte", est-il indiqué dans un communiqué. "Nous sommes inébranlables sur nos terres, dans nos maisons et dans nos villes. Il n'y aura pas de déplacement", a ajouté le Hamas.

Des "zones sécurisées" pour les Palestiniens à Gaza ?

Israël a donné son accord pour la création de "zones sécurisées" pour les Palestiniens à l'intérieur de la bande de Gaza, a déclaré un haut responsable américain. "L'une des questions que nous avons abordées lors de nos rencontres d'hier (à Tel-Aviv) est le besoin d'établir certaines zones sécurisées où les civils pourraient s'installer pour ne pas s'exposer aux opérations de sécurité légitimes d'Israël", a déclaré sous couvert d'anonymat ce responsable, au lendemain de la visite en Israël du secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken.

L'armée israélienne a verrouillé la bande de Gaza.
L'armée israélienne a verrouillé la bande de Gaza. © Visactu - Visactu

La Palestine accuse Israël de génocide à Gaza

Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a accusé Israël de commettre un "génocide" à Gaza. "Notre peuple à Gaza subit un génocide et Gaza est devenue une zone sinistrée", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Des centaines de roquettes tirées depuis Gaza vers Israël

Dans la matinée, des centaines de roquettes ont été tirées de Gaza vers le territoire israélien, selon une journaliste de l'AFP, l'armée israélienne confirmant des tirs.

Au moins 13 otages tués dans des frappes israéliennes, affirme le Hamas

Ce vendredi, le Hamas a indiqué qu'au moins 13 otages israéliens et étrangers avaient été tués dans des frappes aériennes israéliennes au cours des dernières 24 heures. "Treize prisonniers incluant des étrangers" ont été tués dans cinq endroits à Gaza, ciblé par des avions de combat, a précisé la banche armée du mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. L'armée israélienne estime que 150 personnes sont prises en otage par le Hamas.

Des heurts mortels en Cisjordanie

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé à l'est d'Israël, au moins neuf Palestiniens ont été tués dans des affrontements avec les forces israéliennes. Ces heurts se sont produits lors de rassemblements en solidarité avec la bande de Gaza. Des journalistes de l'AFP ont été témoins de violents affrontements à Ramallah, Tulkarem, Naplouse, Hébron et dans d'autres villes de Cisjordanie. Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de dizaines de blessés, dont certains dans un état critique.

1.300 morts côté israélien, 1.799 morts côté palestinien

Ce vendredi, le bilan provisoire du conflit s'est alourdi. Les autorités ont fait état de plus de 1.300 morts côté israélien, en majorité des civils, selon l'armée.

Côté palestinien, 1.799 personnes sont mortes, dont 583 enfants et 351 femmes, selon le ministère palestinien de la Santé.  Il a ajouté que plus de 7.000 personnes avaient été blessées. À cause des bombardements, plus de 423.000 Palestiniens ont aussi dû fuir leur domicile dans la bande de Gaza, affirme l'ONU.

Par ailleurs, l'armée israélienne a affirmé mardi avoir récupéré les corps de 1.500 soldats du Hamas dans les zones voisines de Gaza.

Un journaliste tué dans le sud du Liban

Un journaliste de l'agence Reuters a été tué dans le sud du Liban où il travaillait, a déclaré l'agence de presse dans un communiqué. "Nous sommes profondément attristés d'apprendre que notre vidéaste Issam Abdallah a été tué", détaille le communiqué. "Issam faisait partie d'une équipe de Reuters dans le sud du Liban qui fournissait un signal vidéo live", précise le communiqué en ajoutant que Reuters cherche à obtenir d'urgence de plus amples informations auprès des autorités de la région. Deux autres journalistes qui faisaient partie de la même équipe ont été blessés, a ajouté Reuters.

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