Selon les chiffres officiels, au moins 1.400 personnes ont été tuées et plus de 1.800 blessées après le premier jour des tremblements de terre, le 7 octobre, la plupart d’entre elles étant des femmes et des enfants. 

L’ONU estime que 25.000 bâtiments ont été détruits. Les survivants dorment actuellement dans des tentes à côté des décombres de leurs maisons, désespérés et craignant d’autres tremblements de terre et répliques.

Au moins 1.400 personnes ont été tuées et plus de 1.800 blessées après le premier jour des tremblements de terre, le 7 octobre

« Les catastrophes comme ces tremblements de terre accablent les communautés qui sont déjà à peine capables de se nourrir et les replongent dans le dénuement le plus total », a déclaré dans un communiqué, Ana Maria Salhuana, Directrice adjointe du PAM en Afghanistan.

Sur le terrain, l’agence onusienne est intervenue dans les heures qui ont suivi les premiers tremblements de terre, en distribuant des biscuits enrichis, des aliments spécialisés pour prévenir la malnutrition chez les enfants, suivis de farine de blé enrichie, d’huile végétale, de légumineuses et de sel aux familles touchées dans les villages détruits.

Le PAM ne peut venir en aide qu’à une personne sur cinq

À un mois de l’hiver, le PAM prévoit d’aider les familles touchées en leur fournissant des vivres et des transferts monétaires pendant trois à sept mois. Si le financement le permet, la réponse d’urgence sera complétée par des programmes de résilience à plus long terme afin que les communautés vulnérables soient en mesure de reconstruire leurs moyens de subsistance.

Au début de l’année, le PAM a été contraint de réduire la quantité de nourriture reçue par les familles et de priver 10 millions de personnes en Afghanistan d’une aide alimentaire vitale en raison d’un manque de financement massif. Actuellement, le PAM ne peut venir en aide qu’à une personne sur cinq qui a besoin d’une aide alimentaire pour survivre.

En plus de la réponse au tremblement de terre, le PAM a également besoin d’urgence de 400 millions de dollars pour prépositionner de la nourriture avant l’hiver, lorsque les communautés sont isolées par la neige et les glissements de terrain. 

En Afghanistan, il s’agit notamment de communautés qui connaissent des niveaux d’insécurité alimentaire d’urgence et de femmes qui sont de plus en plus écartées de la vie publique et pour lesquelles le PAM fournit une subsistance.

« Le PAM aide les survivants, mais nous devons prélever ces vivres sur un programme déjà gravement sous-financé en Afghanistan et nous avons besoin de toute urgence de fonds supplémentaires », a fait valoir Mme Salhuana.