Attentat d'Arras : après deux signalements de l'Education nationale, le terroriste Mohammed Mogouchkov figurait au fichier des personnes radicalisées depuis 2021

  • Né en Russie en 2003, l'assaillant était arrivé en France en 2008 avec sa famille.
    Né en Russie en 2003, l'assaillant était arrivé en France en 2008 avec sa famille. DR
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Scolarisé en BTS, Mohammed Mogouchkov avait tenu des propos inquiétants. "Mon nom se prononce comme kalachnikov", "est-ce que cet outil peut tuer ?", "est-ce que ce mélange est explosif ?", avait-il lancé en classe.

Mohammed Mogouchkov, qui a poignardé à mort Dominique Bernard dans le lycée Gambetta d'Arras vendredi dernier, était en fait inscrit au fichier de signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) depuis février 2021. 

Né en Russie en 2003, l'individu était arrivé en France en 2008 avec sa famille. Depuis juillet 2023, il était fiché S (pour sûreté de l'Etat), à cause de son islamisme radical. Mais en réalité, d'après les informations de BFM TV, le terroriste était inscrit au FSPRT depuis février 2021. En cause, deux signalements de la part du lycée Gambetta d'Arras, où il était scolarisé à l'époque et où il a attaqué Dominique Bernard, le 13 octobre 2023.

Arras: Mohammed Mogouchkov avait déjà fait l’objet de deux signalements de la part du lycée Gambetta (info BFMTV) pic.twitter.com/l8inRpZLWw

— BFMTV (@BFMTV) October 20, 2023

"Mon nom se prononce comme kalachnikov"

Selon une source de l'Education nationale, Mohammed Mogouchkov était lié à un élève qui avait agressé verbalement et physiquement une professeur du lycée Gambetta, lorsqu'elle avait abordé, en novembre 2020, le souvenir de Samuel Paty, assassiné quelques semaines plus tôt. En décembre 2020, Mohammed Mogouchkov avait tenté d'intimider cette même enseignante, en la suivant jusque chez elle ou en s'introduisant dans sa salle de classe. L'enseignante avait alors porté plainte. À la suite d'un signalement de l'Education nationale, Mohammed Mogouchkov avait alors été inscrit au FSPRT, en février 2021.

Un an plus tard, en avril 2022, nouvel incident. Scolarisé en BTS, Mohammed Mogouchkov avait tenu des propos inquiétants. "Mon nom se prononce comme kalachnikov", "est-ce que cet outil peut tuer ?", "est-ce que ce mélange est explosif ?", avait-il lancé en classe. Des déclarations qui lui avaient valu un deuxième signalement. Par la suite, inscrit à l'université, Mohammed Mogouchkov n'était plus suivi par les services de l'Education nationale.

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