“Des foules immenses se sont rassemblées dans les pays d’Europe ce week-end pour soutenir les Palestiniens et les territoires palestiniens, deux semaines après le lancement par le Hamas de sa grande offensive contre Israël”, rapporte Euronews.

À Paris, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à l’appel d’un collectif de plus de quarante organisations, dont “le parti de gauche La France insoumise, le syndicat CGT et l’Association France Palestine solidarité”, témoigne The Guardian.

Le quotidien britannique souligne qu’il s’agissait de la “première manifestation pro-Palestiniens autorisée par la police” parisienne depuis le début des hostilités, au motif que “ses organisateurs ont condamné l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre”.

Les 30 000 participants (15 000 selon la police) étaient encadrés par un important dispositif de sécurité et aucun débordement n’a été signalé. La police a néanmoins procédé à dix interpellations, notamment pour des propos antisémites. D’autres rassemblements, plus modestes, ont eu lieu au cours du week-end, notamment à Lyon et à Marseille.

“Contexte hypertendu”

À Bruxelles, des dizaines de milliers de personnes ont participé dimanche à la manifestation “Gaza, stop aux massacres ! Stop à l’impunité !” à la surprise des organisateurs eux-mêmes, observe Le Soir. “Les organisations civiles qui avaient appelé au rassemblement pour réclamer une autre réaction politique face aux représailles frappant Gaza depuis l’attaque du Hamas, il y a deux semaines, ne s’attendaient pas à rencontrer autant d’écho”, explique le titre bruxellois.

“De quoi suer à grosses gouttes face au risque de mouvement de foule ou de dérapage, vu le contexte hypertendu”, ajoute le quotidien. Mais là aussi la manifestation s’est déroulée dans le calme.

À Barcelone, c’est au son des slogans “Arrêtons le génocide en Palestine”, “Israël assassine, l’Europe parraine” ou “Boycott en Israël” que les manifestants – entre 20 000 et 70 000 selon les chiffres de la police et des organisateurs – ont défilé. “Beaucoup de participants brandissaient des pancartes dénonçant le rôle de l’Union européenne et de plusieurs États face à la guerre”, précise le quotidien catalan El Periódico.

Plus modeste, la manifestation romaine – organisée notamment par l’association des étudiants palestiniens en Italie – a tout de même rassemblé entre 1 000 et 2 000 personnes. Au milieu des militants “enveloppés dans des drapeaux palestiniens”, La Repubblica a repéré des participants arborant d’autres couleurs, notamment “la faucille et le marteau”, à l’instar de Walter Tucci.

“Il faut que l’Union européenne (UE) et la communauté internationale reconnaissent l’État palestinien. C’est l’apartheid. Mais il faut d’abord arrêter ce qui se passe : ce n’est pas une guerre mais un massacre”, a lancé le militant communiste au quotidien italien.

100 000 manifestants à Londres

Plusieurs manifestations ont également eu lieu dans les villes allemandes durant le week-end pour soutenir les Palestiniens, comme à Düsseldorf, où quelque 7 000 personnes ont battu le pavé. À Berlin, les manifestations propalestiniennes restent interdites jusqu’au 30 octobre, par crainte de débordements ou de slogans “antisémites et anti-israéliens”, selon la Deutsche Welle. Un début de rassemblement a cependant eu lieu dimanche, avant d’être dispersé par la police.

La capitale allemande a accueilli une autre manifestation, autorisée celle-là, pour “soutenir Israël et dénoncer l’antisémitisme”, précise le site de la radio. Le cortège a rassemblé entre 10 000 et 20 000 participants, parmi lesquels le président allemand, Frank-Walter Steinmeier.

Mais c’est à Londres que les manifestations du week-end ont été les plus massives. “La police estime que 100 000 personnes sont descendues dans les rues [samedi] pour la manifestation ‘Marche nationale pour la Palestine’, visant à dénoncer la campagne de bombardement incessante d’Israël et le blocus total de Gaza”, rapporte Al-Jazeera.

“Scandant ‘Palestine libre’ et brandissant des banderoles et des drapeaux palestiniens, les manifestants ont traversé Londres” avant de rejoindre Downing Street, la résidence officielle et le bureau du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, ajoute la chaîne qatarie.