Harcèlement scolaire: ce que l'on sait du questionnaire que devront remplir les élèves à partir du CE2 à la rentrée

Tous les élèves à partir du CE2 seront invités à la rentrée à remplir un questionnaire anonyme pour évaluer s'ils sont victimes de harcèlement scolaire, a indiqué mardi le ministère de l'Education, qui a envoyé un courrier en ce sens aux chefs d'établissements.

AFP Publié le 24/10/2023 à 16:39, mis à jour le 24/10/2023 à 16:39
Les élèves rempliront cette grille "prioritairement" avec leur professeur principal en collège et lycée, est-il précisé. Photo doc Cyril Dodergny

Les élèves de CE2, CM1, CM2, des collèges et des lycées "se verront proposer de remplir une grille d'auto-évaluation non nominative visant à évaluer s'ils sont susceptibles d'être victimes de harcèlement scolaire. Deux heures du temps scolaire seront banalisées à cette fin, entre le jeudi 9 novembre (date de la journée nationale de lutte contre le harcèlement, ndlr) et le mercredi 15 novembre", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Ce temps, "dont l'organisation pratique est à l'initiative de chaque école, collège et lycée, sera l’occasion de mettre l'accent sur la prévention et la détection des situations de harcèlement", précise le ministère, qui a envoyé aux chefs d'établissements trois questionnaires différents élaborés avec des experts et adaptés à chaque niveau (CE2 à CM2, collège et lycée).

Des grilles remplies avec leur professeur principal

Les élèves rempliront cette grille "prioritairement" avec leur professeur principal en collège et lycée, est-il précisé.

Elle comporte quatre groupes de questions: "avant d'aller à l'école", "à l'école", "sur internet ou sur les écrans" et "Comment te sens-tu?" en élémentaire (33 questions au total), et des thèmes similaires pour le collège et le lycée (44 questions à chaque fois).

Les élèves ont-ils "peur d'aller au collège à cause d'un ou plusieurs élèves?"

Les collégiens se voient par exemple demander s'ils ont "peur d'aller au collège à cause d'un ou plusieurs élèves", s'ils ont "menti pour rester chez (eux)", s'ils ont "été mis(e) à l'écart dans la cour par un ou plusieurs élèves", s'ils mangent "seul(e) à la cantine", si des élèves "font courir des rumeurs sur (eux)" ou les ont "bousculés volontairement".

Il leur est également demandé s'ils ont reçus "des messages insultants ou menaçants" sur internet ou les réseaux sociaux, si "des photos ou messages circulent" sur eux sans leur accord, ou encore s'ils ont "du mal à faire (leurs) devoirs", à "s'endormir" ou ont "mal au ventre ou à la tête" à cause de ce qu'ils vivent au collège.

Mobilisation générale contre le harcèlement scolaire

Dans le courrier envoyé lundi aux chefs d'établissements, le ministère leur demande de mener également une autre "action prioritaire": "l'inscription obligatoire" de leur école ou établissement sur la plateforme qui coordonne le programme Phare de lutte contre le harcèlement scolaire du ministère, mis en place depuis 2019.

Le gouvernement a dévoilé fin septembre un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, promettant une "mobilisation générale" contre ce "phénomène massif".

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Nice-Matin

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