Bannière Gaza 25 octobre 2023.
Publié Modifié

Pour Emmanuel Macron, une "intervention massive" sur Gaza mettant en danger des civils serait "une erreur"

- Une opération terrestre "massive" de l'armée israélienne dans la bande de Gaza serait "une erreur", a estimé mercredi au Caire le président français Emmanuel Macron, car elle mettrait "en danger la vie des populations civiles" sans "protéger dans la durée Israël".

- Le Département fédéral des affaires étrangères a suspendu son aide financière à onze ONG palestiniennes et israéliennes, principalement actives dans le domaine des droits humains. Cette décision fait suite à la dégradation de la situation au Proche-Orient.

- Le ministère de la Santé au gouvernement du Hamas a annoncé mercredi qu'au moins 6546 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Durant la nuit de mardi à mercredi, les frappes israéliennes ont fait au moins 80 victimes, selon le Hamas.

- Dix Palestiniens et Palestiniennes qui disposent également de la nationalité suisse se trouvent actuellement au poste frontière de Rafah, dans la bande de Gaza. Ils attendent de pouvoir partir pour l'Egypte.

Suivi assuré par RTSinfo

07h20

La France va envoyer un navire hôpital à Gaza

En plus de l’envoi de matériel humanitaire, la France va aider les hôpitaux de la bande de Gaza a annoncé Emmanuel Macron mercredi au Caire, lors de la dernière étape de sa tournée diplomatique au Proche-Orient.

Un navire hôpital français stationnera dans les prochains jours au large de la bande de Gaza, a affirmé le président français. Le porte-hélicoptère "Tonnerre" a appareillé dès mercredi soir depuis le port de Toulon avec pour mission de "soutenir les hôpitaux de Gaza".

Un avion d’aide humanitaire va aussi être envoyé en Egypte afin que ses fournitures soient acheminées dans l’enclave via le point de passage de Rafah.

>> Les précisions de Martin Dumas Primbault, correspondant au Caire, dans La Matinale :

Le porte-hélicoptère "Tonnerre" a pour pour mission de "soutenir les hôpitaux de Gaza". [AFP - Christophe Simon]AFP - Christophe Simon
Emmanuel Macron s'engage à aider les hôpitaux de la bande de Gaza, en plus de l’envoi de matériel humanitaire / La Matinale / 1 min. / le 26 octobre 2023

07h00

Réunion des dirigeants de l'UE pour débattre d'un appel à une "pause humanitaire"

Les dirigeants européens vont débattre d'un appel à une "pause humanitaire" afin d'acheminer de l'aide dans la bande de Gaza lors d'un sommet de deux jours à Bruxelles. Les chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à Bruxelles en début d'après-midi.

Sur la situation au Proche-Orient, l'Europe des 27 est traditionnellement divisée entre les Etats membres les plus pro-palestiniens, comme l'Irlande et l'Espagne, et les plus fervents défenseurs d'Israël, comme l'Allemagne et l'Autriche.

Tous ont fermement condamné l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas, qui a fait selon Israël au moins 1400 morts et plus de 220 otages, dont quatre ont été relâchés depuis vendredi soir.

Mais le consensus est moins fort sur la question d'un arrêt des bombardements menés en représailles par Israël sur la bande de Gaza, qui ont tué plus de 6500 personnes, selon le ministère de la Santé du Hamas. Par ailleurs, au moins 95 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Après des jours de négociations entre les Vingt-Sept, la dernière version de déclaration du sommet appelle "à un accès humanitaire continu, rapide, sûr et sans entrave et à l'acheminement de l'aide à ceux qui en ont besoin par le biais de toutes les mesures nécessaires, y compris une pause humanitaire".

05h15

L'armée israélienne annonce une frappe au Liban, en réponse à un tir de missile

L'armée israélienne a annoncé mercredi soir que ses avions avaient frappé au Liban en représailles au lancement d'un missile sol-air.

"Il y a peu, le réseau de défense aérienne de l'armée israélienne a intercepté un missile sol-air tiré depuis le Liban sur un drone de l'armée israélienne", a déclaré l'armée dans un communiqué. "En réponse, les avions de l'armée israélienne ont frappé l'origine du lancement."

Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, des affrontements quotidiens opposent le Hezbollah libanais et ses alliés aux forces israéliennes à la frontière sud du Liban.

Ces violences ont fait 52 morts du côté libanais, dont quatre civils, 39 combattants du Hezbollah, et neuf d'organisations qui lui sont alliées, selon un nouveau décompte de l'AFP, le Hezbollah ayant annoncé mercredi la mort de deux de ses membres.

JEUDI 26 OCTOBRE

La Chambre américaine des représentants adopte une résolution en soutien à Israël

La Chambre américaine des représentants, fraîchement dotée d'un nouveau président après des semaines de blocage, a adopté mercredi une résolution en soutien à Israël.

Le texte, affirmant le soutien des Etats-Unis à l'Etat hébreu qui "se défend contre la guerre barbare lancée par le Hamas et d'autres terroristes", a été approuvé par 412 oui (10 non).

>> A lire également : Le républicain pro-Trump Mike Johnson élu président de la Chambre des représentants aux États-Unis

23h15

Deux nouvelles résolutions rejetées au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU a de nouveau exposé ses divisions mercredi sur le dossier israélo-palestinien, rejetant deux projets concurrents de résolutions russe et américain sur la guerre entre Israël et le Hamas.

Le texte élaboré par les Etats-Unis appelait "à une expansion rapide de l'aide humanitaire (...) pour répondre aux terribles besoins humanitaires urgents des Palestiniens à Gaza", a expliqué l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield. Il affirmait également "le droit de tous les Etats à l'autodéfense" et plaidait pour des "pauses humanitaires".

Le texte américain a été bloqué par les vétos de la Russie et de la Chine, recueillant 10 voix pour, 3 contre (Russie, Chine et Emirats arabes unis) et 2 abstentions.

L'ambassadeur chinois Jun Zhang a décrit un texte "largement déséquilibré, confondant le bien et le mal", tandis que le Russe Vassili Nebenzia condamnait un document principalement "destiné à consolider la position américaine dans la région". La Russie avait surtout insisté ces derniers jours sur l'absence dans le texte américain d'un appel clair à un "cessez-le-feu".

Quatre projets de résolutions rejetés

Un deuxième texte préparé par la Russie, qui appelait à un "cessez-le-feu humanitaire" immédiat et condamnait les "attaques abominables du Hamas" a lui aussi été rejeté, recueillant seulement 4 voix pour (Russie, Chine, Emirats arabes unis, Gabon), deux contre (Etats-Unis et Royaume-Uni) et 9 abstentions.

Le Royaume-Uni ne pouvait soutenir un texte "qui une nouvelle fois ne reconnaissait pas le droit d'Israël à se défendre", a déclaré l'ambassadrice britannique Barbara Woodward.

En moins de deux semaines, le Conseil a rejeté quatre projets de résolution, exposant au grand jour ses divisions et provoquant la frustration d'un certain nombre de diplomates devant cette incapacité à agir du Conseil au 19e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

22h20

La famille d'un journaliste d'Al-Jazeera tuée dans un camp de réfugiés à Gaza

La famille du principal correspondant d'Al-Jazeera à Gaza a été tuée par une frappe israélienne, a annoncé mercredi la chaîne qatarie d'informations en continu dans un communiqué. Sa femme et ses deux enfants ont été tués par une frappe sur le camp de réfugiés de Nuseirat.

"L'attaque aveugle des forces d'occupation israéliennes a entraîné la perte tragique de sa femme, de son fils et de sa fille, tandis que le reste de sa famille est enterré sous les décombres", a précisé la chaîne.

La chaîne qatarie a montré des images de son correspondant pleurant sa femme et ses enfants à l'hôpital Deir el-Balah, dans le sud de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007.

Al-Jazeera a précisé que la famille de son journaliste s'était réfugiée dans le centre du territoire, suivant en cela les recommandations de l'armée israélienne qui avait appelé les Gazaouis à quitter le nord du territoire vers le sud.

22h00

Le ministre palestinien des Affaires étrangères à la CPI de la Haye

Le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne Riyad al-Maliki a rencontré mercredi des responsables de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. La veille, il avait déploré l'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU face aux "massacres" (...) perpétrés par Israël".

La visite du diplomate palestinien n'avait pas été annoncée, mais une vidéo diffusée par la CPI le montre serrant la main du président de la Cour, du procureur général et du greffier, avant de s'asseoir pour des entretiens.

La CPI s'est refusée à fournir des détails sur la visite. Riyad al-Maliki doit tenir une conférence de presse jeudi matin.

Les bureaux du procureur général avaient indiqué en octobre qu'ils "recueillaient en permanence des informations" à l'appui de leur enquête sur la situation dans les Territoires Palestiniens. La Cour a ouvert une enquête officielle en 2021 sur les Territoires Palestiniens, notamment sur des crimes présumés commis par les forces israéliennes, le Hamas et les autres groupes armés palestiniens.

21h45

Les forces américaines au Moyen-Orient ciblées

Les forces américaines et de la coalition internationale antijihadiste déployées en Irak et en Syrie ont fait l'objet d'attaques de drones et de missiles répétées entre le 17 et le 24 octobre. Le groupe qui se dit à l'origine de ces attaques ne revendique pas officiellement d'affiliation à l'Iran, mais Washington affirme que Téhéran est impliqué par procuration et menace de riposter "de manière décisive".

Cette augmentation est possiblement liée à l'éruption de la guerre entre Israël et le Hamas.

Des factions armées proches de l'Iran ont menacé d'attaquer des intérêts américains en raison du soutien appuyé des Etats-Unis à Israël. L'une de ces factions, Ketaeb Hezbollah, a exigé que les forces américaines quittent l'Irak sous peine de "goûter aux feux de l'enfer".

21h30

Benjamin Netanyahu admet avoir des "comptes à rendre" sur l'attaque du Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a concédé mercredi soir qu'il devrait lui aussi "rendre des comptes" sur les "défaillances" sécuritaires ayant permis l'attaque du Hamas.

"Nous examinerons en détail jusqu'au bout ce qui s'est passé, les défaillances seront examinées et tout le monde devra rendre des comptes, moi aussi. Mais tout ça se déroulera après la guerre", a-t-il affirmé dans ce qui apparaît comme un début inédit de reconnaissance de sa responsabilité.

"Nous préparons une entrée au sol" dans la bande de Gaza, a par ailleurs confirmé le chef du gouvernement israélien. "Quand, comment, combien, et les considérations que nous prenons en compte, je ne peux pas rentrer dans le détail", a-t-il ajouté.

En attendant cette probable opération terrestre, l'armée, qui a rappelé 360'000 réservistes massés aux frontières de la bande de Gaza, pilonne sans relâche le petit territoire côtier contrôlé par le mouvement islamiste palestinien.

21h00

Joe Biden: "Pas de retour au statu quo possible"

Le président américain Joe Biden a affirmé mercredi qu'Israël avait non seulement le droit mais "la responsabilité de répondre au massacre de son peuple" par le Hamas, mais qu'il devait faire tout son possible pour épargner les civils palestiniens dans la bande de Gaza.

"Le Hamas se cache derrière des civils palestiniens, ce qui est méprisable (...) Mais cela n'enlève rien à la nécessité d'agir dans le respect des lois de la guerre", a-t-il ajouté face à la presse aux côtés du Premier ministre australien Anthony Albanese.

Pas de retour au statu quo

Par ailleurs, le président américain a affirmé qu'il n'avait pas "exigé" auprès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu'il retarde une éventuelle offensive terrestre à Gaza jusqu'à la libération des otages ou de l'évacuation des civils. "C'est leur décision, mais je ne l'ai pas exigé. Ce que je lui ai dit, c'est que s'il est possible de faire sortir ces personnes en toute sécurité, c'est ce qu'il doit faire".

Selon le président américain, la situation en Palestine ne pourra pas "revenir au statu quo" après les affrontements actuels, ajoutant à son tour qu'il devait désormais y avoir une solution politique à deux Etats entre Israéliens et Palestiniens.

Joe Biden a également dit ne pas avoir "confiance" dans les bilans de morts fournis par le Hamas à Gaza.

20h30

En Allemagne, le spectre de l'antisémitisme attisé par les remous au Proche-Orient

Depuis le 7 octobre, plus d'un millier d'incidents ont été recensés et les rassemblements de soutien à la Palestine ont parfois donné lieu à des débordements violents, malgré les fermes condamnations des autorités. Et alors que le gouvernement allemand considère la sécurité d’Israël comme partie intégrante de sa raison d'Etat, les juifs d'Allemagne se sentent plus vulnérables que jamais.

"Quelqu'un a peint une étoile de David sur la façade de mon immeuble, alors forcément, je ne me sens plus en sécurité", témoigne un citoyen allemand dans le 19h30. Une synagogue orthodoxe berlinoise a même été visée par des cocktails Molotov. "Nous sommes reconnaissants du soutien de la classe politique, et nous savons qu'ils prennent les choses au sérieux", estime le rabbin Dovid Roberts. "Mais (...) nous avons besoin d’actes, et d'une présence policière accrue pour rassurer les membres de ma communauté."

Sur les réseaux sociaux aussi, les appels à la haine se multiplient. Membre de la conférence allemande sur l'Islam, Eren Güvercin s'inquiète ainsi de la colère et de la radicalisation d'une partie de sa communauté. "On voit que des activistes islamistes tentent de manipuler et d'exacerber l'émotion des jeunes gens pour les faire descendre dans la rue. Et c'est un problème que nous devrions prendre bien plus au sérieux", estime-t-il.

>> Les explications du 19h30 :

La communauté juive d’Allemagne s’inquiète de la montée de l’antisémitisme depuis l’escalade du conflit entre Israël et le Hamas
La communauté juive d’Allemagne s’inquiète de la montée de l’antisémitisme depuis l’escalade du conflit entre Israël et le Hamas / 19h30 / 2 min. / le 25 octobre 2023

20h00

L'armée israélienne cherche à garder les journalistes étrangers de son côté

Dans le cadre de sa communication de guerre, l'armée israélienne a tenu à organiser cette semaine une projection d'images du 7 octobre dernier, issues de caméras corporelles ou de surveillance, afin de montrer aux journalistes internationaux la violence de l'attaque du Hamas.

Au total, une quarantaine de minutes d'images brutes d'une extrême violence ont été projetées. "Ce qu'on voit surtout, c'est un acharnement, ce sont des hommes qui se mettent en chasse de civils. Ils chassent réellement de maison en maison, de voiture en voiture, ils tirent sur des gens qui tentent de fuir, ils jettent des grenades sur des groupes de civils", témoigne une correspondante de France Télévisions qui a assisté à la projection.

Souvent insoutenables, ces images ne peuvent pas être diffusées au grand public. L'objectif affiché de l'armée israélienne: "montrer la barbarie", selon les mots de son porte-parole. Et rappeler au public l'horreur des méthodes du Hamas, alors qu'Israël poursuit ses bombardements sur Gaza et que la planète a désormais les yeux rivés sur le territoire palestinien et de sa population civile.

>> Le reportage du 19h30 :

L’armée israélienne organise à l'attention des journalistes des projections de vidéos violentes prises lors de l’attaque des terroristes du Hamas
L’armée israélienne organise à l'attention des journalistes des projections de vidéos violentes prises lors de l’attaque des terroristes du Hamas / 19h30 / 2 min. / le 25 octobre 2023

19h30

L'ONUST, une mission d'équilibriste depuis plusieurs décennies

En 1948, la création de l'Etat d'Israël marque la fin du protectorat britannique et le début d'une guerre entre l'Etat hébreu et ses voisins arabes, hostiles au partage du territoire palestinien. Si Israël a depuis conclu des accords de paix avec l'Egypte (1979) et la Jordanie (1994), elle entretient des relations beaucoup plus compliquées avec la Syrie et la Liban, toujours officiellement en guerre avec Israël.

>> Les explications du 19h30 :

Depuis la création d’Israël en 1948, le Proche-Orient est une poudrière au bord de l’embrasement. L'ONU veille au maintien relatif de la paix dans la région
Depuis la création d’Israël en 1948, le Proche-Orient est une poudrière au bord de l’embrasement. L'ONU veille au maintien relatif de la paix dans la région / 19h30 / 1 min. / le 25 octobre 2023

À l'origine de ce partage contesté, l'ONU s'est trouvé pour la première fois au coeur d'un conflit et déploie une force d'observation, l'Organisme chargé de la surveillance de la trêve (ONUST), pour faire respecter les accords de paix. Ses observateurs militaires sont toujours à l'oeuvre sur le plateau du Golan, par exemple.

Premier Suisse à diriger une mission de l'ONU, le général fribourgeois Patrick Gauchat dirige l'ONUST depuis octobre 2021. "Le travail des observateurs militaires, c'est de veiller aux deux cessez-le-feu en activité. Quand ils ne s'y conforment pas, ce sont des violations de cessez-le-feu", explique-t-il mercredi soir dans le 19h30. La tâche de l'ONUST consiste ensuite à établir des rapports sur ces violations et à entrer en contact avec les deux parties, ceci afin d'"offrir une plateforme de discussion pour des gens qui ne discutent pas directement."

Selon ce militaire qui est intervenu sur de nombreux conflits, la situation en Palestine est rendue particulièrement complexe par "plus de 3000 ans d'Histoire". "La problématique ici est non seulement religieuse et culturelle, mais elle est aussi liée à des (...) développements étatiques. On est en présence de cinq Etats qui ont des problématiques différentes."

>> Voir l'interview complète de Patrick Gauchat :

L’interview de Patrick Gauchat, général de division à l’ONU et chargé de surveiller la paix entre Israël, la Syrie et le Liban
L’interview de Patrick Gauchat, général de division à l’ONU et chargé de surveiller la paix entre Israël, la Syrie et le Liban / 19h30 / 3 min. / le 25 octobre 2023

19h00

"Les armes ne font pas taire un conflit, elles ne font que reculer l'idée d'une solution"

Le président français Emmanuel Macron a surpris le monde mardi en évoquant le projet de "bâtir une coalition internationale" contre le Hamas lors d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il dit vouloir s'inspirer de la coalition déployée dans les années 2010 contre le groupe Etat islamique. Mais cette position soulève beaucoup de questions.

Interrogé dans Forum, le chercheur en sciences politiques Sébastien Boussois juge cette proposition peu sérieuse. "Vous savez, tout circule en ce moment. Et puis les propositions qui sont faites par le président de la République sont plus ou moins démenties quelques heures après par l'Elysée, qui fait des mises au point d'ajustement", commente-t-il.

La voie diplomatique "plus intéressante"

Cette nouvelle coalition internationale, "je pense que c'est une idée qui est venue du chapeau d'Emmanuel Macron", juge-t-il. "Il a le mérite d'être volontariste et de faire des propositions (...) mais les pays arabes rejettent cette idée de violence et sont plutôt dans la voie de la diplomatie", une solution portée par des puissances régionales comme l'Egypte et le Qatar qu'il juge "plus intéressante que l'idée d'aller bombarder pour exterminer le Hamas, et avec eux des millions de civils également".

Selon ce spécialiste, la France perd de plus en plus d'alliés dans sa "lutte contre le terrorisme". "Il suffit de prendre l'exemple africain: le départ de la France prouve son échec total (...) parce que le terrorisme ne s'éradique pas d'un coup de baguette magique. (...) Et je ne crois pas que d'autres pays embrayeraient dans l'idée de l'engrenage militaire", estime-t-il. "Les armes ne font pas taire un conflit, elles ne font que reculer l'idée d'une solution qui, de toute façon, sera négociée politiquement au bout d'un moment."

>> Son interview complète dans Forum :

Une coalition internationale contre le Hamas? Interview de Sébastien Boussois
Une coalition internationale contre le Hamas? Interview de Sébastien Boussois / Forum / 3 min. / le 25 octobre 2023

17h00

L'Egypte et la France appellent à éviter une invasion terrestre à Gaza

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé mercredi Israël à éviter une "invasion terrestre de Gaza" qui ferait "un grand nombre de victimes civiles". Il s'exprimait dans le cadre d'une visite en Egypte du président français Emmanuel Macron.

De son côté, le dirigeant français a également estimé qu'une opération terrestre "massive" d'Israël qui mettrait en danger les populations civiles dans la bande de Gaza serait "une erreur" pour Israël, parce que cela "n'est pas de nature à protéger dans la durée Israël et parce que ça n'est pas compatible avec le respect des populations civiles, du droit international humanitaire et même des règles de la guerre", a-t-il affirmé.

La "solution à deux Etats" encore d'actualité?

Par ailleurs, Emmanuel Macron s'est défendu de tout "double-standard" dans ce conflit. "Le droit international s'applique à tout le monde et la France porte des valeurs universelles d'humanisme", a-t-il affirmé. "Toutes les vies se valent, toutes les victimes méritent notre compassion, notre engagement durable pour une paix juste et durable au Proche-Orient".

Il a aussi maintenu que, selon lui, la "solution de deux Etats (...) vivant côte à côte en paix et en sécurité" n'était pas "devenue caduque".

Il a dit vouloir "mener de front", conjointement, "la lutte contre le terrorisme, le soutien humanitaire et la recherche d'une solution politique au conflit".

Le terme "caduc" avait marqué les esprits en 1989 lorsqu'il avait été employé par le chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Yasser Arafat pour amender la Charte nationale palestinienne qui prônait alors la disparition d'Israël.

16h30

Antonio Guterres répond fermement aux critiques d'Israël

Le secrétaire général de l'ONU, vivement critiqué par Israël mardi, s'est dit "choqué" mercredi de la "représentation biaisée" de ses propos sur le Hamas, assurant n'avoir pas justifié les attaques du mouvement islamiste palestinien.

"C'est faux. C'est le contraire", a déclaré Antonio Guterres à la presse, alors que l'ambassadeur israélien à l'ONU a réclamé sa démission.

>> Voir les explications du 12h45 sur les événements de mardi à l'ONU :

Débat houleux au Conseil de Sécurité entre le secrétaire général de l'ONU et l'ambassadeur d'Israël
Débat houleux au Conseil de Sécurité entre le secrétaire général de l'ONU et l'ambassadeur d'Israël / 12h45 / 1 min. / le 25 octobre 2023

"En commençant mon intervention hier, j'ai clairement dit, je cite: j'ai condamné sans équivoque les actes terroristes horribles et sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre. Rien ne peut justifier de tuer, blesser et enlever délibérément des civils, ni les tirs de roquettes sur des cibles civiles".

Il avait estimé que les attaques du Hamas ne s'étaient "pas produites en dehors de tout contexte", provoquant la colère d'Israël. Mais le chef de l'ONU avait insisté sur le fait que "ces griefs du peuple palestinien ne peuvent justifier les attaques épouvantables du Hamas".

15h40

Situation de crise dans les hôpitaux de Gaza

Des centaines de victimes des bombardements israéliens sont soignées chaque jour à l'hôpital Al-Shifa, le plus grand hôpital de la ville de Gaza. Des familles s'y réfugient également pour échapper aux bombardements. Sur place, le personnel travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec de moins en moins de matériel.

"En ce moment, nous manquons littéralement de tout. La zone autour de l'hôpital est continuellement bombardée, même les bâtiments de l'autre côté de la rue", explique le chirurgien Ghassan Abu Sitta.

Étant donné l’aide humanitaire qui arrive au compte-gouttes, il craint le pire: "Notre capacité à fournir le moindre traitement diminuera jusqu'à ce que l'électricité soit coupée. L'hôpital se transformera alors en fosse commune".

>> Voir son témoignage :

Témoignage d'un médecin à l'hôpital Al-Shifa
Témoignage d'un médecin à l'hôpital Al-Shifa / L'actu en vidéo / 1 min. / le 25 octobre 2023

Le personnel soignant est physiquement et mentalement à bout. Randa, une infirmière a perdu son mari, décédé ici à l’hôpital. Malgré cela, elle continue de travailler.

"Le troisième jour après sa mort, j'étais ici pour aider à opérer. Aujourd'hui, c'est le treizième jour que je travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7", confie-t-elle.

>> Voir l

e sujet du 12h45 sur la situation dans les hôpitaux gazaouis

:

Les hôpitaux de Gaza peinent à accueillir les victimes toujours plus nombreuses des bombardements israéliens
Les hôpitaux de Gaza peinent à accueillir les victimes toujours plus nombreuses des bombardements israéliens / 12h45 / 2 min. / le 25 octobre 2023

15h00

Le Qatar, la Turquie et la Jordanie déplorent le "deux poids deux mesures" de l'Occident

Le Qatar et la Turquie ont dénoncé la politique partiale de certains pays occidentaux sur la guerre menée par Israël contre le Hamas.

"Il n'est pas permis de condamner le meurtre de civils dans un contexte et de le justifier dans l'autre", a déclaré le chef de la diplomatie du Qatar devant la presse avec son homologue turc à Doha. Cheik Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, également Premier ministre, a assuré que les deux pays rejetaient toute politique de "deux poids, deux mesures (...) lorsqu'il s'agit de vies humaines".

Les deux pays ont aussi affirmé travailler à une désescalade dans la région.

La reine de Jordanie fustige le "silence du monde"

De son côté, la reine Rania de Jordanie a dénoncé "le silence dans le monde" sur la situation dans la bande de Gaza depuis l'offensive du Hamas. "Les peuples du Moyen-Orient (...) sont choqués et déçus par la réaction du monde face à la catastrophe qui se déroule actuellement.

"Au cours des deux dernières semaines, nous avons constaté qu'il y avait deux poids, deux mesures", a-t-elle également déclaré lors d'une interview exclusive à CNN diffusée mercredi.

14h40

Londres appelle à des "pauses" pour acheminer l'aide

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé à des "pauses" dans les opérations militaires pour l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, sans aller jusqu'à un cessez-le-feu.

Réitérant la position britannique selon laquelle "Israël a le droit de se défendre" après l'attaque du Hamas, le dirigeant conservateur a également rappelé la volonté du Royaume-Uni que les citoyen britanniques puissent quitter Gaza, que les otages retenus par le mouvement islamiste palestinien soient libérés et que l'aide humanitaire puisse parvenir dans le territoire palestinien.

L'Allemagne défend des "fenêtres humanitaires"

Le gouvernement allemand a plaidé de son côté pour que des "fenêtres humanitaires" permettent l'acheminement de l'aide dans la bande de Gaza, estimant qu'appeler à un cessez-le-feu n'est pas adaptée à la situation. "Faire comme s'il fallait faire la paix ou instaurer un cessez-le-feu n'est pas à la hauteur", a déclaré un porte-parole du chancelier Olaf Scholz.

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock avait déjà évoqué mardi l'idée de "fenêtres humanitaires" lors d'un débat devant le Conseil de sécurité de l'ONU, afin de garantir qu'Israël "ne se sente pas contraint à une trêve unilatérale."

La situation au Proche-Orient sera au coeur d'un sommet des dirigeants de l'UE jeudi et vendredi à Bruxelles et la façon dont les 27 formuleront une position commune donne lieu à des tiraillements entre les capitales.

13h50

Onze ONG palestiniennes et israéliennes dépourvues de l'aide financière suisse

La Suisse suspend son aide financière à onze ONG palestiniennes et israéliennes. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) veut s'assurer que les moyens financiers sont utilisés à bon escient, indique-t-il sur son blog.

Six organisations palestiniennes et cinq israéliennes sont concernées. Elles sont principalement actives dans le domaine des droits humains et sont soutenues dans le cadre des programmes de coopération du département au Proche-Orient.

La task force mise en place par le Conseil fédéral a été chargée d’effectuer une analyse détaillée des flux financiers liés au programme de coopération au Proche-Orient.

>> Ecouter les précisions dans La Matinale :

Nicolas Bideau, chef de communication du Département des affaires étrangères (DFAE). [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
Suisse suspend son aide financière à onze ONG palestiniennes et israéliennes / La Matinale / 2 min. / le 26 octobre 2023

13h35

L'ONU affirme que le développement à Gaza a "reculé" depuis 2007

"Depuis le début des restrictions et des bouclages, Gaza a connu seize années pendant lesquelles le développement a reculé et le potentiel humain et le droit au développement ont été réprimés", a affirmé la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son rapport annuel sur l'économie palestinienne.

"Les conséquences économiques de la crise humanitaire actuelle à Gaza sont impossibles à définir", a dit Richard Kozul-Wright, directeur de la division de la mondialisation et des stratégies de développement à la Cnuced.

"Ce que le rapport documente, ce sont les profonds défis économiques auxquels est confrontée une population sous occupation, qui dans le cas de Gaza sont aggravés par un blocus économique qui a commencé en 2007, ainsi que par des opérations militaires intermittentes", a-t-il ajouté.

13h25

Quatrième raid de l'aviation aérienne israélienne contre l'aéroport d'Alep

L'aviation israélienne a mené un nouveau raid contre l'aéroport syrien d'Alep, selon une ONG et un responsable syrien, le quatrième depuis le début de la guerre menée par Israël contre le Hamas.

"Israël a réitéré ses agressions aériennes contre la Syrie (...) en bombardant l'aéroport international d'Alep", a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le raid visait "la même piste que lors du raid précédent", a indiqué Souleimane Khalil, un responsable au ministère des Transports, ajoutant que l'aéroport "était de nouveau hors-service".

13h20

Au moins 6546 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé palestinien

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé qu'au moins 6546 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Au moins 2704 enfants figurent parmi les morts, selon le ministère, qui a fait aussi état de 17'439 blessées.

Le bilan publié mercredi grimpe de plus de 750 morts par rapport à celui de la veille, les 24 derniers heures ayant connu une forte intensification des bombardements israéliens.

12h50

Recep Tayyip Erdogan "annule" tous ses projets de déplacements en Israël

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé qu'il "annulait" tous ses projets de déplacement en Israël, malgré le récent rapprochement opéré entre les deux pays.

"Nous avions le projet de nous rendre en Israël mais c'est annulé. Nous n'irons pas", a déclaré devant le parlement le chef de l'Etat, qui avait rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour la première fois en septembre à New York.

"J'ai serré la main de cet homme, nous avions de bonnes intentions mais il nous a abusés", a-t-il poursuivi. "Les relations auraient pu être différentes mais cela n'arrivera plus, malheureusement."

Et d'ajouter à propos des représailles menées par Israël dans la bande de Gaza en réponse à l'attaque lancée par le Hamas: "Vous ne trouverez aucun autre Etat dont l'armée se conduise avec une telle inhumanité".

11h30

Faute de carburant, l'aide de l'ONU à Gaza menacée

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens pourrait cesser ses activités dès mercredi faute de carburant dans la bande de Gaza, assiégée et de nouveau pilonnée pendant la nuit par l'armée israélienne en riposte à l'attaque sanglante du Hamas.

L'aide internationale a commencé à arriver au compte-gouttes dans le petit territoire où vivent quelque 2,3 millions de Palestiniens dans des conditions humanitaires catastrophiques.

Six hôpitaux de la bande de Gaza ont déjà dû fermer en raison du manque de carburant, selon l'Organisation mondiale de la santé.

L'ONU réclame d'urgence la livraison de carburant, notamment pour faire fonctionner les générateurs dans les hôpitaux, purifier l'eau et permettre aux camions de circuler pour livrer les cargaisons.

10h55

Plus de 100 Palestiniens tués en Cisjordanie, affirme le Hamas

Plus de cent Palestiniens et Palestiniennes ont été tués en Cisjordanie occupée lors d'opérations de l'armée israélienne depuis le 7 octobre, a annoncé le ministère de Santé palestinien.

Ce bilan de 101 morts en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, fourni par le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne, intervient dans un contexte qui était déjà tendu avant la guerre de Gaza.

Des violences avaient déjà lieu en Cisjordanie occupée avant la récente attaque du Hamas, avec des raids réguliers menés par les forces israéliennes, des attaques de combattants palestiniens et des ripostes de colons israéliens.

10h15

Les économies régionales déjà "affectées", selon le FMI

La guerre qui fait rage depuis bientôt trois semaines entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza affecte déjà les économies des pays voisins, a affirmé la cheffe du Fonds monétaire international (FMI).

"Regardez les pays voisins: l'Egypte, le Liban, la Jordanie, où les impacts sont déjà visibles", a déclaré Kristalina Georgieva devant un forum d'investisseurs à Ryad.

Cette déclaration intervient au lendemain d'un avertissement lancé, à l'ouverture mardi du forum de Ryad, par de hauts responsables financiers sur un possible coup dur provoqué par cette guerre sur l'économie mondiale dans son ensemble.

"Ce que nous voyons, c'est davantage de nervosité dans un monde déjà anxieux", a déclaré la cheffe du FMI. "Il y a des pays qui dépendent du tourisme et l'incertitude est néfaste pour les flux touristiques", a-t-elle ajouté.

Décrivant les risques spécifiques pour la région, elle a souligné que "les investisseurs hésiteront à se rendre dans ces pays, que le coût de l'assurance - si vous voulez transporter des marchandises - va augmenter et qu'il y a des risques d'une augmentation du nombre de réfugiés dans des pays qui en accueillent déjà beaucoup".

09h00

Désaccords entre le gouvernement et des responsables militaires israéliens

Pour l'heure, l'armée israélienne n'a mené que des incursions limitées dans la bande de Gaza. Au 19e jour de la guerre, les soldats israéliens sont toujours positionnés autour de l'enclave palestinienne assiégée, dans l'attente d'une invasion terrestre.

Mais des dissensions se font sentir entre le gouvernement et les hauts responsables de l'armée sur les plans d'intervention et les décisions à prendre. Les responsables militaires semblent aussi irrités de l'incompétence de certains membres d'extrême droite au sein de l'exécutif, à l'instar du chef de la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, qui entretient des relations difficiles avec certaines agences.

Le ministre a été exclu par le passé de réunions de haut niveau. Ses détracteurs l'accusent de chercher l'attention des médias et craignent qu'il ne dévoile des informations sensibles.

Si les militaires ont déjà reconnu des erreurs dans l'évaluation des risques qui ont mené aux attaques du 7 octobre, une intervention terrestre et une victoire contre le Hamas leur permettrait de redorer un peu leur blason.

>> Le sujet de La Matinale :

Des dissensions se font sentir entre le gouvernement israélien et des hauts responsables de l'armée. [Keystone - Hannibal Hanschke / EPA]Keystone - Hannibal Hanschke / EPA
Désaccords entre le gouvernement et de hauts responsables militaires israéliens / La Matinale / 1 min. / le 25 octobre 2023

08h50

Rencontre entre le Hezbollah, le Hamas et le Djihad islamique

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a rencontré des dirigeants du Hamas et du Djihad islamique palestiniens, a rapporté Al Manar, la chaîne du Hezbollah, selon qui les trois hommes ont évalué les moyens d'"obtenir une vraie victoire pour la résistance" à Gaza.

D'après Al Manar, Hassan Nasrallah s'est entretenu avec le chef adjoint du Hamas Saleh al Arouri et le chef du Djihad islamique Ziad al Nakhala.

"La réunion a analysé les positions prises sur le plan international et ce que doit faire l'axe de la résistance", a titré sur son site la chaîne, par allusion à une alliance entre l'Iran, la Syrie, le Hezbollah et les groupes armés palestiniens.

08h15

Le Hamas annonce 80 morts durant la nuit

Le gouvernement du Hamas a annoncé que les frappes israéliennes avaient tué au moins 80 personnes dans différents secteurs de la bande de Gaza dans la nuit de mardi à mercredi.

Ces frappes ont également fait des centaines de blessés, a précisé dans un communiqué le bureau des médias du gouvernement du territoire palestinien.

Depuis le début de la campagne de bombardements engagée par Israël après les attaques meurtrières du Hamas sur son territoire le 7 octobre, plus de 5700 personnes ont été tuées à Gaza, dont plus de 2000 enfants, selon un bilan de l'organisation islamiste.

07h45

Face à Israël, un président américain funambule

Le président américain Joe Biden se prête depuis plusieurs jours à un numéro de funambule face à Israël. Washington affiche son soutien à son allié tout en l'exhortant à la prudence et à une "pause humanitaire" aux combats pour permettre l'acheminement d'aide à Gaza.

Le président américain se retrouve à devoir contrebalancer le soutien indéfectible des Etats-Unis au droit d'Israël à se défendre depuis les attaques du 7 octobre, avec les risques d'une propagation du conflit.

L'exercice devient de plus en plus difficile chaque jour. Les inquiétudes de Washington sur le projet israélien d'invasion de Gaza ne font que s'accroître, de même que les appels à travers le monde à un cessez-le-feu face aux bombardements israéliens incessants du territoire palestinien.

07h15

A Gaza, l'eau manque cruellement

Alors que le conflit se poursuit dans la bande de Gaza, les ONG continuent de dénoncer une situation humanitaire catastrophique dans cette zone. Placés en état de siège complet par Israël depuis deux semaines, les deux millions d'habitants manquent cruellement d'eau.

Car depuis qu'Israël occupe la Cisjordanie, elle contrôle l'eau qui coule naturellement sous la ligne verte pour faire pression sur la population de Gaza. Les conséquences sanitaires sont importantes, constatent les ONG sur place qui font notamment état de cas de varicelle, de gale ou encore de diarrhées en raison du manque d'eau potable.

Malgré les camions d'aide envoyés, les habitantes et habitants n'ont qu'entre un et trois litres d'eau potable par jour et par personne, alors qu'une quinzaine de litres seraient nécessaires selon les évaluations internationales.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

L'eau manque cruellement dans la bande de Gaza. [Kestone - Haitham Imad]Kestone - Haitham Imad
L'eau manque cruellement dans la bande de Gaza / La Matinale / 2 min. / le 25 octobre 2023

06h00

Huit soldats tués dans des frappes israéliennes en Syrie

Huit soldats syriens ont été tués et sept blessés dans des frappes israéliennes qui ont visé leurs positions dans le sud de la Syrie, ont annoncé les médias officiels syriens.

"Vers 1h45 (00h45 en Suisse), l'ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis le Golan occupé", visant des positions de l'armée syrienne dans la province de Deraa, selon une source militaire citée par les médias.

L'armée israélienne avait déclaré avoir frappé des infrastructures militaires en Syrie en réponse à des tirs en direction d'Israël mardi.

05h30

Trois morts dans des frappes en Cisjordanie occupée

Trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d'une attaque israélienne près du camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, ont rapporté les médias palestiniens.

L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué qu'elle avait mené des "activités antiterroristes" dans la région, mais n'a pas mentionné de victimes.

Elle a indiqué qu'elle répondait à une attaque de ce qu'elle a appelé des "terroristes armés", qui "ont tiré et lancé des engins explosifs sur les forces de sécurité israéliennes". En réponse, l'un de ses drones d'attaque a "frappé les terroristes".

04h50

La traque du financement du Hamas s'intensifie

La traque des financements du Hamas à travers les cryptomonnaies par Israël et les Etats-Unis s'est renforcée depuis le début de la guerre entre le mouvement palestinien et Israël, rapportent des analystes.

"Nous constatons beaucoup moins d'activité depuis le début de la guerre, principalement parce qu'Israël a été très agressif dans ses efforts pour réduire ces efforts de collectes de fonds" en cryptomonnaies, estime Ari Redbord, en charge des sujets de politique mondiale chez TRM Labs, société spécialisée dans la traque de fonds illicites en cryptomonnaies.

Il y a deux semaines, Israël a localisé et gelé des comptes qui servaient au Hamas "pour solliciter des dons sur les réseaux sociaux" sur la plus grande plateforme mondiale d'échange de cryptomonnaies, Binance, a indiqué la police israélienne.

D'après Ari Redbord, un ancien haut responsable du Trésor américain, le Hamas a eu recours très tôt aux cryptomonnaies, dès 2019 au moins, pour ses collectes de fonds, sur le réseau Telegram voire sur son propre site internet.

En avril, le mouvement palestinien a annoncé qu'il ne collecterait plus d'argent en bitcoin à cause de la surveillance de plus en plus accrue des autorités.

01h00

Le président français Emmanuel Macron est arrivé à Amman

Le président français Emmanuel Macron est arrivé mardi soir à Amman, deuxième étape de son voyage dans la région destiné à marquer la solidarité de la France avec Israël, après l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le chef de l'Etat français est arrivé à 22h30 (21h30 en Suisse) en provenance d'Israël, où il a rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahu et des familles de victimes franco-israéliennes frappées par l'attaque. Il a ensuite rencontré en Cisjordanie le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

>> Ecouter le sujet de La Matinale sur la visite d'Emmanuel Macron en Israël :

Emmanuel Macron est arrivé mardi soir à Amman en Jordanie, deuxième étape de sa tournée régionale. [Keystone]Keystone
Au ballet diplomatique en Israël, Emmanuel Macron est arrivé après les dirigeants américain, allemand et britannique / La Matinale / 1 min. / le 25 octobre 2023

00h15

Dix ressortissants suisses veulent quitter la bande de Gaza

Dix Palestiniens et Palestiniennes qui ont aussi la nationalité suisse se trouvent actuellement au poste frontière de Rafah, dans la bande de Gaza. Ils attendent de pouvoir partir pour l'Egypte.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé mardi à Keystone-ATS cette information de la radio-télévision alémanique SRF. Le DFAE soutient les personnes en vue d'un éventuel départ, indique-t-il.

19h00

Retour sur les évènements de la journée de vendredi

>> Le suivi des évènements de vendredi : L'armée israélienne étend ses opérations terrestres à Gaza