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Guerre Israël-Hamas : le Quai d'Orsay annonce la mort de deux enfants français dans la bande de Gaza

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  • France Bleu

L'armée israélienne progresse "méthodiquement" dans la bande de Gaza, au 25ᵉ jour du conflit entre Israël et le Hamas. Les organisations humanitaires déplorent une situation catastrophique dans le territoire palestinien, et réclament toujours un cessez-le-feu.

Bombardement de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023. Bombardement de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023.
Bombardement de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023. © AFP - FADEL SENNA

Au 25ᵉ jour de la guerre opposant Israël et le Hamas, ce mardi, l'armée israélienne a fait état de " combats féroces " dans la bande de Gaza où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. De son côté, la branche militaire du Hamas a affirmé avoir ciblé "deux blindés" avec des obus anti-char et que ses combattants avaient "anéanti" une force israélienne en lui tendant une embuscade dans un bâtiment dans le nord du territoire.

Alors que l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) continue de réclamer un "cessez-le-feu humanitaire immédiat devenu une question de vie ou de mort pour des millions de personnes", le Quai d'Orsay a annoncé ce mardi soir que deux enfants français avaient été tués dans le nord de la bande de Gaza.

L'essentiel

  • L'armée israélienne conduit des opérations terrestres de plus en profondes dans la bande de Gaza, bombardée depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre
  • Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens réclame un "cessez-le-feu humanitaire immédiat, devenu une question de vie ou de mort pour des millions de personnes"
  • Plus de 1.400 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées en Israël depuis le jour de l'attaque du Hamas le 7 octobre, selon les autorités israéliennes
  • Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé ce mardi que 8.525 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël
  • Deux enfants de nationalité française sont morts dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Guerre Israël - Hamas : les troupes israéliennes dans Gaza (au 31 octobre 2023)
Guerre Israël - Hamas : les troupes israéliennes dans Gaza (au 31 octobre 2023) © Visactu

Les combats dans la bande de Gaza

  • L'armée israélienne poursuit ses opérations terrestres

L'armée israélienne a fait état de "combats féroces " dans la bande de Gaza avec les combattants du Hamas palestinien ce mardi. Depuis vendredi, Israël a intensifié ses bombardements sur le territoire palestinien et ses soldats y opèrent également au sol.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus, a confirmé mardi matin que "les troupes israéliennes se trouvent dans différentes parties du nord de la bande de Gaza". "Nous avons fait entrer des véhicules lourdement blindés, des chars, des véhicules blindés de combat, des bulldozers", a-t-il précisé, ajoutant "comprendre que la situation (humanitaire) est difficile, mais ce n'est pas de notre fait".

  • Frappes aux abords de l'hôpital al-Quds

Le Croissant-Rouge palestinien a fait état ce mardi de nouvelles frappes aux abords de l'hôpital al-Quds. "Le bâtiment tremble et les civils déplacés ainsi que les équipes au travail sont en proie à la peur et à la panique", a-t-il écrit sur X. Israël accuse le Hamas de se servir des hôpitaux pour cacher armes ou combattants, ce que le mouvement islamiste dément.

Le directeur de l'hôpital a indiqué à l'AFP avoir reçu l'ordre d'évacuer de la part de l'armée israélienne. Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait qualifié cet appel de "profondément préoccupant", estimant impossible d'évacuer un hôpital sans mettre la vie des patients en danger. "Nous réitérons qu'il est impossible d'évacuer des hôpitaux remplis de patients sans mettre leur vie en danger", a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X. Outre des patients, le complexe hospitalier abrite 14.000 personnes venues s'y réfugier pour échapper aux frappes israéliennes, selon le Croissant-Rouge.

L'hôpital Al-Quds à Gaza ce dimanche 29 octobre 2023.
L'hôpital Al-Quds à Gaza ce dimanche 29 octobre 2023. © AFP - Khoder al-Zaanoun

Le bilan humain et les otages

  • Milliers de morts

En Israël, selon les autorités, plus de 1.400 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées depuis le jour de l'attaque du Hamas le 7 octobre. Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé mardi que 8.525 personnes, dont 3.542 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Selon le ministère, 2.187 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre. Le précédent bilan publié lundi faisait état de 8.306 morts.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) 1.870 personnes, dont 1.020 enfants, sont portées disparues et pourraient être coincées sous les décombres dans la bande de Gaza.

  • Libération d'otages étrangers "dans les prochains jours"

Le Hamas a annoncé qu'il allait libérer "un certain nombre" d'otages étrangers "dans les prochains jours". D'après les autorités israéliennes, près de 240 otages, dont beaucoup de travailleurs étrangers, sont encore aux mains du mouvement islamiste palestinien.

L'une des otages, une militaire, a été libérée lors d'une opération terrestre d'après les autorités israéliennes qui ont d'autre part confirmé la mort d'une Germano-Israélienne. Quatre femmes ont jusque-là été relâchées.

  • Deux enfants français morts à Gaza

Deux enfants français ont été tués dans la bande de Gaza, a indiqué mardi soir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "La France a appris avec tristesse le décès de deux enfants de nationalité française se trouvant dans le nord de la bande de Gaza avec leur mère française qui aurait elle-même été blessée, de même que son troisième enfant", précise le Quai d'Orsay.

La mère fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis 2016, notamment pour "financement d'une entreprise terroriste", a appris ce mercredi franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.
Née en France et âgée de 43 ans, elle "fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis juillet 2016 pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme et financement d'une entreprise terroriste", selon une source proche du dossier.

En 2013, en tant que présidente d'une association, elle avait organisé une collecte de fonds pour acheminer du matériel médical et des médicaments en Syrie. "Il a été établi par la suite que ces fonds, récoltés pour un motif humanitaire, avaient été acheminés, durant l'été 2013, dans la région d'idlib (Syrie), au profit de jihadistes, dans la perspective d'acquérir des armes et des munitions", explique cette source. Elle est également soupçonnée d'avoir "apporté un soutien logistique, ainsi que des fonds auprès de personnes proches du Hamas et du Jihad Islamique Palestinien", termine cette source.

Situation humanitaire

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini continue de réclamer un "cessez-le-feu humanitaire immédiat devenu une question de vie ou de mort pour des millions de personnes". Cette éventualité est totalement exclue par Benjamin Netanyahu.

Seuls 117 camions d'aide sont arrivés depuis le 21 octobre à Gaza, déjà soumis à un blocus israélien depuis 2007 et la prise de pouvoir du Hamas, selon le dernier décompte de l'ONU lundi matin. L'organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, le COGAT, a indiqué mardi que 39 autres camions étaient arrivés lundi.

La situation des hôpitaux inquiète aussi, alors que des milliers de civils s'y sont réfugiés. À Gaza, les médecins "opèrent à même le sol" et pratiquent des césariennes ou des "amputations de gamins sans anesthésie" du fait du manque de médicaments, a dénoncé lundi Médecins du monde (MDM). En raison d'un manque d'eau potable, "les gens boivent de l'eau de mer, les gens de mon équipe ont des diarrhées, leurs gamins dans quelques jours seront déshydratés", a ajouté le vice-président de l'ONG, Jean-François Corty.

Un missile tiré depuis la région de la mer Rouge

L'armée israélienne a affirmé mardi avoir intercepté un missile tiré depuis la région de la mer Rouge. "Toutes les menaces aériennes ont été interceptées en dehors du territoire israélien", précise l'armée dans ce communiqué. "Aucune infiltration n'a été identifiée sur le territoire israélien". Cette annonce de l'armée israélienne survient alors que la tension monte dans la région.

La guerre entre Israël et le Hamas fait craindre un embrasement régional. Plus tôt mardi, les rebelles Houthis au Yémen, pays riverain de la mer Rouge, ont affirmé avoir lancé des drones en direction d'Israël, en réponse aux bombardements dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.

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