“Les masques nous protègent du Covid-19, alors pourquoi continuer à discuter ?” titre le New Scientist. Si, au début de la pandémie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tardé à recommander le port du masque pour limiter la propagation du virus Sars-Cov-2, depuis, les preuves de son efficacité s’accumulent.

Pourtant, le grand public n’en a pas forcément connaissance. C’est pourquoi l’hebdomadaire britannique relaie la dernière étude en date, parue dans Jama Network Open le 31 octobre. Il s’agit d’une analyse des travaux existants, qui, ensemble, constituent un faisceau de preuves solides démontrant le lien entre utilisation du masque dans la population et propagation réduite du virus responsable du Covid-19.

En raison de difficultés pratiques, seulement deux essais contrôlés randomisés (ECR) – star des études, car c’est ce qu’on fait de plus rigoureux – ont pu examiner si le port du masque empêchait la propagation du Covid-19 en dehors des établissements de soins. Néanmoins, rappelle le New Scientist, “de nombreuses mesures très efficaces [pour limiter les accidents de voiture ou leurs effets], comme les limitations de vitesse et le port de la ceinture de sécurité, n’ont jamais fait l’objet d’essais contrôlés randomisés”.

Et quand il y a peu d’ECR, d’autres preuves sont bienvenues. Ainsi, la méta-analyse a pris en compte des études réalisées en laboratoire ainsi que des études observationnelles. L’étude insiste, rapporte New Scientist : “Les autorités doivent être au courant des données disponibles, afin de pouvoir prendre les meilleures décisions possibles en cas de nouvelle pandémie”. Et les auteurs de conclure : “Utiliser les masques de la meilleure qualité pouvant être mis à la disposition du plus grand nombre devrait permettre de lutter efficacement contre n’importe quelle nouvelle pandémie causée par un pathogène respiratoire.