Le cratère géant du camp de Jabalia, causé par le pilonnage de l’aviation et de l’artillerie israéliennes mardi 31 octobre, n’a pas quitté l’écran d’Al-Jazeera pendant plus de quarante-huit heures. Une caméra sur drone est restée braquée sur les gravats et la poussière grise des maisons effondrées du plus grand camp de réfugiés de Gaza. Des zooms montrent les équipes de secouristes aidées par les habitants qui fouillent et extraient des décombres des corps, morts ou presque morts. Sur place, le correspondant de la chaîne de télévision insiste sur «la sauvagerie de l’attaque israélienne», détaille le nombre de logements détruits, d’habitants sans abri, de civils tués ou blessés.
Comme chaque jour depuis le 7 octobre, et à chacun des pics de violence, Al-Jazeera ne fait pas qu’informer, en direct de Gaza, ses dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde arabe. Elle les emmène dans l’enclave sous le feu pour leur faire vivre au plus près le quotidien de la population palesti