Vingt ans de prison pour un expatrié français violeur de mineurs en Malaisie

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L’ex-prof de français a été reconnu coupable, mardi à Paris, d’avoir abusé sexuellement de 25 enfants malaisiens. Il a écopé de la peine maximale.

Jean-Christophe Q. est soupçonné d’avoir abusé d’au moins une cinquantaine d’enfants en Asie du Sud-Est entre le début des années 1990 et son interpellation en flagrant délit à Bangkok en février 2019.

Jean-Christophe Q. est soupçonné d’avoir abusé d’au moins une cinquantaine d’enfants en Asie du Sud-Est entre le début des années 1990 et son interpellation en flagrant délit à Bangkok en février 2019.

Photo d’illustration/AFP

Un ancien professeur français à Singapour a été condamné, mardi à Paris, à 20 ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, pour avoir abusé sexuellement de 25 enfants malaisiens, âgés de 10 à 17 ans, entre janvier 2014 et octobre 2017.

La Cour criminelle départementale de Paris a suivi à la lettre les réquisitions du Parquet, qui avait réclamé contre l’accusé la peine maximale prévue par la loi. «Jean-Christophe Q. est aujourd’hui encore particulièrement dangereux pour la société et les enfants qu’il serait amené à croiser», avait affirmé l’avocat général en requérant contre l’accusé la peine maximale.

L’accusé, qui aura 56 ans à la fin du mois, n’a cessé de prendre des notes pendant les réquisitions de l’avocat général. «Je veux exprimer mes regrets pour le mal que j’ai causé à mes victimes», a-t-il déclaré avant que la Cour ne se retire pour délibérer. «Monsieur Q. n’est pas que la somme des noirceurs de ce dossier», avait auparavant plaidé son avocat, Me Xavier Philipps.

«Il traitait les enfants comme des objets»

Ancien professeur de français langue étrangère à Singapour, Jean-Christophe Q. est soupçonné d’avoir abusé d’au moins une cinquantaine d’enfants en Asie du Sud-Est entre le début des années 1990 et son interpellation en flagrant délit à Bangkok en février 2019.

Arrêté et placé en détention en France en mars 2019 après avoir réussi à quitter illégalement la Thaïlande, il est jugé à Paris uniquement pour les faits survenus en Malaisie, la justice française ayant décidé de «scinder» les différentes affaires dans lesquelles il est impliqué.

«Il traitait les enfants comme des objets», a conclu l’avocat général. «La question qu’un enfant de 13 ans doit se poser, en Malaisie ou ailleurs, c’est quand on doit aller à l’école, quand on retrouvera ses copains… pas quand on boira du sperme ou on urinera dans la bouche de Monsieur Q.», a glissé le magistrat, en référence aux préférences sexuelles de l’accusé, largement évoquées à l’audience.

100’000 photos et vidéos

L’audience a relevé notamment que Jean-Christophe Q. filmait systématiquement ses ébats et décrivait méticuleusement ses pratiques dans des carnets «comme un archiviste», «sans aucune émotion», selon le président de la Cour, Laurent Raviot.

Avant sa fuite vers la France, après son interpellation en Thaïlande, l’accusé avait expédié au domicile de ses parents à Besançon (Jura) des colis contenant ses films et ses carnets. Les enquêteurs ont découvert 100’000 photos et vidéos concernant ses seules «activités» pédocriminelles en Malaisie.

(AFP)

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