Des Palestiniens inpectent les décombres après une frappe israélienne près d'une école gérée par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA)à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 octobre 2023

Des Palestiniens inpectent les décombres après une frappe israélienne près d'une école gérée par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA)à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 octobre 2023

afp.com/Mahmud HAMS

La destruction des hôpitaux à Gaza doit cesser, a demandé le CICR ce vendredi 10 novembre, soulignant que le système de santé avait désormais atteint un "point de non-retour" mettant en danger la vie de milliers de personnes. "La destruction des hôpitaux à Gaza devient insupportable et doit cesser. La vie de milliers de civils, de patients et de membres du personnel médical est en danger", a déclaré dans un communiqué William Schomburg, chef de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza.

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Le directeur de l’hôpital al-Shifa a affirmé avoir reçu "une cinquantaine de corps après le bombardement ce vendredi matin d’une école" de Gaza-ville, où s’abritent de nombreux déplacés. Dans la matinée, le gouvernement du Hamas avait annoncé que 13 Palestiniens avaient été tués et des dizaines d’autres blessés dans une frappe israélienne sur le complexe de l’hôpital, le plus grand de Gaza.

Le Croissant rouge palestinien a lui affirmé que des tirs de soldats d’élite israéliens sur l’hôpital Al-Quds avaient fait au moins un mort et 20 blessés, au milieu d’intenses combats entre l’armée israélienne et le Hamas. Les soldats israéliens "tueront" les combattants du Hamas "qui tirent à partir des hôpitaux" à Gaza, a réagi, de son côté, un porte-parole de l’armée.

Plus de 100 employés de l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens ont été tués

L’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé, ce vendredi, que plus de 100 de ses employés sont morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

"Anéanti. Confirmation que plus de 100 collègues de l’UNRWA ont été tués en un mois. Parents, enseignants, infirmières, médecins, personnel de soutien. L'@UNRWA est en deuil, les Palestiniens sont en deuil, les Israéliens sont en deuil. Pour mettre fin à cette tragédie, il faut un cessez-le-feu humanitaire maintenant", a écrit le patron de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, sur le réseau X (anciennement Twitter). Sur son site Internet, l’UNRWA précise que le chiffre exact est de 101 employés tués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a lancé une attaque terroriste en Israël.

"Raser des quartiers entiers n’est pas une réponse aux crimes odieux commis par le Hamas. Au contraire, cela crée une nouvelle génération de Palestiniens lésés, susceptibles de perpétuer le cycle de la violence. Le carnage doit simplement cesser", a-t-il, également, déclaré dans une tribune de presse, selon un communiqué de l’UNRWA transmis vendredi aux médias.

L’armée israélienne frappe en Syrie

Israël a frappé la Syrie ce vendredi à l’aube en réponse à un drone qui s’est abattu jeudi sur une école à Eilat (sud), a indiqué l’armée israélienne. "En réponse à un drone provenant de Syrie qui a touché une école à Eilat, les Forces de défense israéliennes ont frappé l’organisation qui a mené l’attaque", a indiqué l’armée dans un communiqué et sur X (ex-Twitter), sans préciser le nom de cette organisation.

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Israël "tient le régime syrien responsable de tout acte terroriste qui émanerait de son territoire", a-t-elle ajouté. Un drone d’origine inconnue s’est abattu jeudi sur une école dans la station balnéaire d’Eilat sur la mer Rouge, dans le sud d’Israël, sans faire de victime, a indiqué l’armée israélienne. L’armée a également indiqué "poursuivre ses opérations pour détruire les infrastructures du mouvement terroriste Hezbollah au Liban". "Des avions de chasse ont frappé des cibles du Hezbollah en territoire libanais en riposte aux tirs vers Israël de la journée", précise l’armée.

Jeudi soir, l’armée israélienne avait également annoncé avoir intercepté un missile au-dessus de la mer Rouge avec le système de défense anti-missile Arrow 3.

"Nous ne cherchons pas à gouverner Gaza", affirme Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé que son intention n’était ni de gouverner, ni d’occuper Gaza, où l’armée progresse "exceptionnellement bien" dans son offensive contre le Hamas.

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"Je pense que l’armée israélienne se comporte de manière exceptionnelle", a-t-il déclaré jeudi soir sur la chaîne américaine Fox News, avant d’ajouter : "Nous ne cherchons pas à gouverner Gaza. Nous ne cherchons pas à l’occuper, mais nous cherchons à lui donner, ainsi qu’à nous, un avenir meilleur."

Blinken déplore le nombre de Palestiniens tués, appelle à "faire beaucoup plus"

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a salué vendredi la décision d’Israël d’accepter des "pauses humanitaires" dans son offensive dans le nord de la bande de Gaza, tout en estimant qu’il restait "encore beaucoup à faire" pour protéger les civils. "Je pense que des progrès ont été réalisés", a déclaré Antony Blinken lors d’une visite éclair à New Delhi.

"Mais j’ai également été très clair sur le fait qu’il restait encore beaucoup à faire en termes de protection des civils et d’acheminement de l’aide humanitaire", a-t-il ajouté. Il a précisé que les Etats-Unis travaillaient sur des "plans concrets pour ce faire".

"Conférence humanitaire" sur Gaza : un milliard d’euros d’aide

Scandée par les appels en faveur d’un "cessez-le-feu", la "conférence humanitaire" organisée jeudi à Paris pour tenter de débloquer l’aide vers Gaza a permis d’atteindre un milliard d’euros d’engagements nouveaux depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre.

"C’est à la protection des civils qu’il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu", a déclaré Emmanuel Macron devant les représentants d’une cinquantaine de pays et d’organisations humanitaires, qui n’avait jusque-là évoqué que la nécessité d’une "trêve". Si Israël a "le droit de se défendre et le devoir de protéger les siens", son gouvernement a aussi "une éminente responsabilité […] de respecter le droit et protéger les civils", a insisté le président français.

L’extension régionale de la guerre est "inévitable", selon l’Iran

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L’extension de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza est "désormais inévitable", a affirmé vendredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, allié du mouvement islamiste palestinien, sur fond de craintes d’escalade régionale du conflit.

"En raison de l’intensité croissante de la guerre sur les habitants civils de Gaza, l’expansion du champ de la guerre est désormais devenu inévitable", a dit le ministre lors d’un appel téléphonique à son homologue qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, selon le site Internet du ministère.

Un urgentiste de Médecins du Monde mort à Gaza dans un bombardement

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Un jeune médecin urgentiste travaillant pour l’organisation humanitaire française Médecins du Monde a été tué dimanche avec sa famille dans le bombardement de leur immeuble à Gaza, a appris l’AFP jeudi à Paris auprès de l’ONG, "profondément inquiète" pour ses équipes encore sur place.

Maysara Rayyes, 28 ans, était médecin urgentiste et superviseur médical depuis deux ans chez Médecins du Monde (MDM), a précisé dans un communiqué l’association, qui emploie encore 18 collaborateurs dans la bande de Gaza. Sa mort "est le reflet de ce que subit toute la population civile" dans le territoire palestinien, a commenté auprès de l’AFP Florence Rigal, la présidente de l’ONG.

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