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Gaza : l'UE "condamne l'utilisation par le Hamas d'hôpitaux et de civils comme boucliers humains"

Par La Provence (avec AFP)

Des patients et leurs proches à l'hôpital Al-Chifa de Gaza, le 10 novembre 2023

Des patients et leurs proches à l'hôpital Al-Chifa de Gaza, le 10 novembre 2023

PHOTO AFP / Khader Al Zanoun

L'UE "condamne l'utilisation par le Hamas d'hôpitaux et de civils comme boucliers humains" et "est fortement préoccupée par l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza", a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, dans un communiqué.

L'Union européenne a condamné dimanche "l'utilisation par le Hamas d'hôpitaux et de civils comme boucliers humains" dans la bande de Gaza, tout en appelant Israël à une "retenue maximale" afin de protéger les civils dans la guerre en cours.

L'UE "condamne l'utilisation par le Hamas d'hôpitaux et de civils comme boucliers humains" et "est fortement préoccupée par l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza", a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, dans un communiqué.

"Ces hostilités ont de graves conséquences sur les hôpitaux et font payer un lourd tribut aux civils et au personnel médical", a-t-il déploré, soulignant "que le droit humanitaire international stipule que les hôpitaux, les fournitures médicales et les civils à l'intérieur des hôpitaux doivent être protégés".

"Les hôpitaux doivent également être approvisionnés immédiatement en fournitures médicales les plus urgentes et les patients nécessitant des soins médicaux urgents doivent être évacués en toute sécurité. Dans ce contexte, nous exhortons Israël à faire preuve de la retenue maximale pour assurer la protection des civils", a-t-il poursuivi.

Cet appel intervient alors que des combats font rage autour de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza.

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas a affirmé dimanche à l'AFP qu'une frappe aérienne israélienne y avait "entièrement détruit" le bâtiment du service des maladies cardiaques.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat et l'AFP n'est pas en mesure de confirmer le bombardement, mais au moins un témoin présent dans l'hôpital a confirmé des raids et des dégâts.

Israël nie délibérément cibler les hôpitaux. Il accuse le Hamas d'utiliser ces installations, ou les tunnels situés sous celles-ci, comme cachettes, ce que le groupe militant islamiste nie.

Le communiqué de M. Borrell réitère la position de Bruxelles selon laquelle Israël a "le droit de se défendre conformément au droit international et au droit humanitaire international".

Mais l'UE "se joint aux appels en faveur de pauses immédiates dans les hostilités et de l'établissement de couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza.

Elle appelle en outre le Hamas à libérer les plus de 240 otages capturés lors de son attaque du 7 octobre et juge "crucial" que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ait "accès aux otages".