Cela fait désormais 20 mois que la Russie a lancé son offensive en Ukraine. C’était en février 2022. Depuis la guerre s’enlise et des dizaines de milliers de soldats ukrainiens sont décédés au front lors de la contre-offensive. Une contre-offensive qui est en échec de l’aveu même du commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valeri Zaloujny. Pour mener cette contre-offensive, il faut des soldats et des armes. Au début de la guerre, de nombreuses personnes, également venues de l’étranger, se sont enrôlées aux côtés des soldats ukrainiens pour lutter contre l’ours russe. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Au début de la guerre, l’Ukraine lance un appel aux volontaires étrangers. Beaucoup y répondent, ils viennent d’Allemagne, de France ou encore de Belgique… Et ils viennent pour défendre des valeurs communes contre l’agression russe.
Vingt mois plus tard, les candidatures sont moins nombreuses et les profils des candidats ont changé. Les personnes ne viennent plus tellement par conviction mais pour des raisons financières. L’Ukraine doit désormais compter sur des mercenaires, ce qu’elle n’aurait jamais imaginé au début de la guerre.
Des combattants syriens
"Oui, il y a des combattants syriens qui se battent aujourd’hui pour l’Ukraine", est bien obligé de concéder le porte-parole du renseignement militaire, Andrii Tcherniak.
Des Syriens qui s’entretuent désormais pour un conflit loin de leur pays. Dès le début de la guerre, en 2022, la Russie avait recruté des combattants syriens entraînés aux combats de rue, selon une information du Wall Street Journal.
Les Syriens ne sont pas les seuls. Il y a aussi des Latino-américains ou encore des Africains. "On leur fait signer un contrat et ils reçoivent un salaire pour se battre", explique Andrii Tcherniak. Et d’ajouter, "ni l’Ukraine, ni le gouvernement ukrainien ne sont à blâmer. Nous sommes obligés de survivre".
La Russie compte trois fois plus d’hommes que l’Ukraine et continue de recruter sans hésiter des combattants étrangers. Face à cette réalité, Kiev doit donc recourir à ces mêmes mercenaires.
