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Violences au Soudan : l’UE se dit « atterrée » et soupçonne un « nettoyage ethnique »

Déclenchée le 15 avril, la guerre entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Bourhane, et les FSR du général Mohammed Hamdan Daglo, a fait plusieurs centaines de victimes en deux jours au Darfour, dans l’ouest du pays.

Le Monde avec AFP

Publié le 12 novembre 2023 à 19h20, modifié le 12 novembre 2023 à 20h52

Temps de Lecture 1 min.

L’Union européenne (UE) se dit « atterrée » face aux « témoignages crédibles » faisant état de « plus de mille morts » en un peu plus de deux jours au Darfour, dans l’ouest du Soudan. « Les dernières atrocités semblent relever d’une campagne de nettoyage ethnique plus large menée par les FSR [Forces de soutien rapide, paramilitaires] avec l’objectif d’éradiquer du Darfour-Ouest la tribu non arabe Masalit », a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué diffusé dimanche 12 novembre. Elles viennent « s’ajouter à une première vague de violence d’ampleur » en juin, a-t-il précisé.

Déclenchée le 15 avril, la guerre entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Bourhane, et les FSR du général Mohammed Hamdan Daglo a fait plus de neuf mille morts, selon une estimation de l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled), considérée comme très largement sous-estimée. Elle a déplacé plus de 4,8 millions de personnes à l’intérieur du Soudan et 1,2 million vers les pays voisins, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

« Des témoins crédibles font état de plus de mille membres de la tribu Masalit tués à Ardamata, au Darfour-Ouest en un peu plus de deux jours, lors d’attaques d’ampleur menées par les Forces de soutien rapide (FSR) et ses milices affiliées », écrit encore l’Union européenne. Le HCR a, lui, récemment fait état « plus de huit cents personnes » qui « auraient été tuées par des groupes armés à Ardamata ».

L’UE « travaille » notamment « avec la Cour pénale internationale pour établir et documenter les violations des droits humains afin de s’assurer que leurs auteurs en rendent compte », selon le communiqué. Les belligérants « ont un devoir de protection des citoyens », rappelle-t-elle.

Les violences frôlent « le mal absolu »

« La communauté internationale ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe au Darfour et laisser se produire un nouveau génocide dans la région », avertit Bruxelles, après celui du début des années 2000. Selon le HCR, Ardamata abritait également un camp de déplacés, où près de cent abris ont été rasés.

Les violences au Soudan frôlent « le mal absolu », avait alerté vendredi Clémentine Nkweta-Salami, coordinatrice humanitaire de l’ONU dans le pays, s’inquiétant notamment d’attaques fondées sur l’appartenance ethnique au Darfour.

Interrogée sur les risques de répétition du génocide du début des années 2000 dans cette région, elle s’était dite « très inquiète ». « Nous continuons d’espérer de ne pas nous retrouver sur la même voie ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Soudan, la guerre relance l’engrenage des tensions ethniques

Le Monde avec AFP

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