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Paris 2024 : les élus parisiens rejettent les taxis volants

Le Conseil de Paris a rendu, mardi, un avis négatif sur ce projet porté par le groupe Aéroports de Paris pour les Jeux olympiques. Les élus dénoncent notamment un programme « absurde » et une « aberration écologique ».

Le Monde avec AFP

Publié le 15 novembre 2023 à 02h54, modifié le 15 novembre 2023 à 12h44

Temps de Lecture 1 min.

Un modèle de taxi volant présenté par la société Volocopter, en avril 2019 à Singapour.

Le projet d’expérimentation de taxis volants sur la Seine est encore loin de faire l’unanimité. Après les réserves émises récemment par l’Autorité environnementale française, ce sont les élus parisiens qui se sont fermement prononcés contre, mardi 14 novembre.

« Il n’y a rien qui va dans ce projet (…), un gadget totalement inutile et hyperpolluant pour quelques ultraprivilégiés pressés », a dénoncé Dan Lert, adjoint à la transition écologique.

Le groupe Aéroports de Paris (ADP) veut profiter, avec ses partenaires, le constructeur allemand Volocopter et la région Ile-de-France, de la vitrine des Jeux olympiques 2024 de Paris pour faire circuler de façon expérimentale des taxis volants électriques sur trois lignes aériennes, dont une reliant l’héliport d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à une barge sur la Seine située près de la gare d’Austerlitz. L’objectif étant officiellement « d’expérimenter une nouvelle offre de mobilité en zone urbaine très dense ».

Début septembre, l’Autorité environnementale française avait toutefois jugé « incomplète » l’étude d’impact de la future base expérimentale de taxis volants prévue sur la Seine, dite « vertiport », mettant en cause la pollution sonore et visuelle, la consommation d’énergie et le risque pour la sécurité des passagers comme des Parisiens.

Dans le cadre de cette évaluation environnementale, les élus parisiens ont rendu un avis négatif au Conseil de Paris sur la création de cette plate-forme de décollage et d’atterrissage qui serait fixée au quai du port d’Austerlitz.

Le ministère des transports devra trancher

Le conseiller Florian Sitbon (Parti socialiste) a fustigé un projet « absurde » adoubé par l’Etat et la région Ile-de-France. « Pour faire gagner quelques minutes à quelques nantis pressés, ignorants et méprisants de l’urgence climatique, on polluerait l’atmosphère, on détruirait l’environnement sonore », a-t-il dénoncé. Le maire Les Républicains du 15e arrondissement, Philippe Goujon, a rappelé de son côté son ambition de fermer définitivement l’héliport d’Issy-les-Moulineaux.

« La consommation de ces engins volants, près de 190 kWh aux 100 km, est deux à trois fois plus élevée qu’une voiture à moteur thermique pour transporter un seul passager », a abondé Claire de Clermont-Tonnerre (Changer Paris). « C’est un nouvel usage dont nous n’avions absolument pas besoin (…), à l’instar de ce que nous avons connu avec les trottinettes en libre-service », a ironisé le conseiller communiste Jean-Noël Aqua, qui dénonce une « aberration écologique » doublée d’un « séparatisme social », rappelant qu’il faudra débourser « la modique somme de 140 euros pour 35 km ».

Parmi les étapes-clés du calendrier menant à la finalisation du projet de taxis volants à Paris figure la décision du ministère des transports, qui devrait trancher « début 2024 », avait expliqué le groupe ADP en septembre 2023, ainsi que l’obtention de la certification des engins par les autorités de l’aviation civile, « au printemps 2024 ».

Le Monde avec AFP

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