Il y a des records qui ne donnent pas matière à réjouissance. C’est le cas de celui de la concentration atmosphérique en gaz à effet de serre (GES), qui a atteint un niveau jamais vu en 2022. Publié en amont de la COP28 qui débutera le 30 novembre à Dubaï, le rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) indique aussi qu’“on ne voit pas de signe de fin de cette tendance à la hausse”, rapporte The Guardian.

D’après l’OMM, la Terre n’a pas connu de niveaux de dioxyde de carbone (CO2) similaires depuis 3 à 5 millions d’années, même quand la température globale était de 2 à 3 °C plus élevée et que le niveau de la mer plus haut de 10 à 20 mètres. La concentration en CO2 est désormais plus de 50 % plus élevée qu’avant le début de la révolution industrielle. À la mi-novembre 2023, elle a atteint 420,2 parties par million (ppm), contre 396,4 ppm en 2013, alors que la limite maximale supportable pour l’atmosphère est de 350 ppm.

Les concentrations des deux autres principaux GES, le méthane, qui provient principalement des activités agricoles et de la combustion des énergies fossiles, et le protoxyde d’azote, qui provient des engrais, de la combustion des déchets agricoles et de l’industrie, ont également augmenté.

Le journal britannique rappelle que “les concentrations en gaz à effet de serre continueront d’augmenter jusqu’à ce que les émissions soient réduites à zéro, ce qui signifie que le réchauffement climatique et les effets des conditions météorologiques extrêmes continueront également d’augmenter”. Et de citer le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, qui fait part de ses inquiétudes : “Le niveau actuel des concentrations de GES nous met sur la voie d’une augmentation des températures bien supérieure aux objectifs de l’accord de Paris d’ici 2100.”